« Jésus ne massifie pas les gens : Jésus regarde chacun », affirme le pape François: « Et c’est cela la particularité du regard de Jésus. »
Le pape a consacré son homélie de ce mardi 31 janvier 2017, en la chapelle de sa résidence, la Maison Sainte-Marthe du Vatican, à la proximité du Christ qui a toujours « les yeux fixés » sur les gens, indique Radio Vatican en italien : « Jésus regarde comme cela, explique le pape, il nous regarde tous, mais il regarde chacun de nous. »
Le pape commente le récit de deux miracles dans l’Évangile de Marc : ceux de la guérison d’une femme hémorragique malade depuis 12 ans et l’autre – de la résurrection de la fille de Jaïre. Le Christ s’aperçoit que la jeune fille a faim et dit à ses parents de lui donner à manger : « Le regard de Jésus va à ce qui est grand et à ce qui est petit », fait observer le pape. Le Christ « regarde nos grands problèmes ou nos grandes joies et il regarde aussi nos petites choses. Parce qu’il est proche ». « Jésus ne s’effraie pas des grandes choses, estime le pape, mais il tient compte des petites. C’est ainsi que regarde Jésus ».
Le Christ « est toujours au milieu de la foule », souligne encore le pape : « Il n’est pas avec des gardes qui l’escortent, afin que les gens ne le touchent pas, poursuit-il. Non, non ! Il est resté là et les gens le serrent. Et chaque fois que Jésus sortait, il y avait davantage de foule … il cherchait les gens. Et les gens le cherchaient : les gens avaient les yeux fixés sur lui… »
C’est à cela qu’appelle l’apôtre Paul dans la lettre aux Hébreux, première lecture d’aujourd’hui : « Courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine et au terme de la foi. »
Et puis un renversement s’opère : « Je marche, je regarde Jésus, poursuit le pape, je vais devant moi, je fixe mon regard sur Jésus et qu’est-ce que je trouve ? Qu’il a fixé son regard sur moi ! Et cela me fait éprouver cette grande stupeur. »
« C’est la stupeur de la rencontre avec Jésus », explique le pape et demande : « Mais n’ayons pas peur ! N’ayons pas peur, comme cette petite vieille n’a pas eu peur d’aller toucher le bord de son manteau. N’ayons pas peur ! Courons sur cette route, le regard toujours fixé sur Jésus. Et nous aurons cette belle surprise qui nous remplira de stupeur : Jésus lui-même a son regard fixé sur moi ».
Avec une traduction de Constance Roques
