Un « itinéraire oecuménique » appelé en allemand « l’Europäische Stationenweg », traverse 67 villes d’Europe, fait remarquer L’Osservatore Romano du 21 janvier 2017, avec sa halte à Rome, le 18 janvier, jour de l’ouverture de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Un itinéraire qui s’est poursuivi à Venise.
Il s’agit d’une « grande initiative œcuménique lancée le 3 novembre dernier par l’Eglise évangélique allemande »: « Comme son nom l’indique, l’itinéraire européen doit franchir les portes de 18 nations européennes, pour rencontrer les populations et partager avec elles divers points de vue sur la Réforme de Luther, surmontant toute frontière linguistique, politique et culturelle de chaque pays », explique le quotidien du Vatican qui y voit « un beau message lancé à un monde qui semble aller dans une toute autre direction ».
L’étape de Rome, intitulée « Rome, porte de l’œcuménisme », « laisse un message particulièrement »: « Cet itinéraire européen est l’idée qu’il faut à l’Europe en ce moment. Nous devons dépasser les frontières », a déclaré l’évêque Heinrich Bedford-Strohm, président de l’Eglise évangélique en Allemagne (EKD), et organisateur de l’initiative avec le Kirchentag évangélique. Celle-ci s’achèvera le 20 mai prochain à Wittenberg, la ville de Luther, où toutes les histoires recueillies au cours des étapes seront rassemblées en une grande exposition internationale consacrée à la Réforme : récits multimédias collectifs, individuels… »
Le thème de l’initiative est: « Histoires de voyage », c’est-à-dire qu’à chaque étape de l’itinéraire, les communautés locales sont invitées à témoignage du « sens qu’ils donnent à leur foi chrétienne et à leur appartenance au protestantisme » et c’est, comment L’Osservatore Romano « une question particulièrement intéressante dans les pays à majorité catholique comme l’Italie ».
Parmi les 67 villes, neuf capitales : Vienne, Prague, Berne, Rome, Ljubljana, Dublin, Londres, Riga, Berlin. Le programme dure 36 heures, à la découverte des « traces que la Réforme a laissées non seulement dans la religion, mais dans la culture, dans l’histoire, dans la politique des divers pays, voire aussi dans les moins connus comme « berceau du protestantisme » ».
Les pays traversés sont : l’Allemagne, la Suisse, la France, les pays scandinaves et la Lettonie, le Royaume Uni et l’Irlande, et puis l’Autriche, la Slovénie, la République tchèque, la Roumanie, la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie, l’Italie.
A Venise, précise le quotidien du Vatican « une exposition sur l’histoire locale de la Réforme et les divers réformateurs a été inaugurée », et « une conférence de Michael Matheus, président du centre allemand d’études vénitienne qui a contribué à l’initiative avec le conseil des Eglises chrétiennes de Venise, dans une salle de l’église luthérienne de Campo Santi Apostoli ».
« L’inauguration de l’exposition a été suivie d’une célébration œcuménique dans l’église luthérienne, animée par la chorale de l’université Ca’ Foscari, avec la participation du cardinal Walter Kasper, président émérite du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, le pasteur Luca Negro, président de la Fédération des Eglises évangéliques en Italie, de Thies Gundlach, vice-président du Bureau d’église de l’ Ekd, Heiner Bludau, doyen de l’Eglise évangélique luthérienne en Italie, et les représentants des différentes communautés chrétiennes de Venise », conclut L’Osservatore Romano.
Evénement oecuménique à Malmö (Suède), capture CTV
Semaine de prière pour l'Unité des chrétiens dans 67 villes d'Europe
« Un beau message », commente L’Osservatore Romano