Exprimant son optimisme, le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin a souhaité que l’Eglise catholique en Chine puisse bientôt mener « une vie normale ». Mais la « normalisation » des relations diplomatiques entre la Chine et le Saint-Siège prendra du temps, a-t-il estimé dans un entretien vidéo au Wall Street Journal le 19 janvier 2017.
Interrogé en marge du 47e Forum économique de Davos, le « numéro 2 » du Vatican a exprimé l’intérêt du Saint-Siège pour la Chine : « depuis quelques années nous avons recommencé notre dialogue avec les Chinois pour essayer de dépasser les difficultés du passé ».
« Nous devons toujours être optimistes », a-t-il ajouté, « mais cela sera un long chemin parce qu’il y a une histoire très difficile derrière nous ». Le dialogue sera « très très progressif », a-t-il souligné, « il faut beaucoup de patience, de persévérance ».
Pour le Saint-Siège, a précisé le cardinal Parolin qui s’exprimait en anglais, la « normalisation des relations signifie spécialement trouver une solution » pour que l’Eglise catholique puisse mener « une vie normale ». C’est « l’objectif le plus important ».
Il a évoqué la spécificité de l’Eglise en Chine, avec deux églises : une « officielle » dont « le problème est la communion avec le Saint-Siège, la communion avec le Saint-Père ». Et l’Eglise « clandestine » qui doit pouvoir « professer ouvertement la foi ».
Les relations diplomatiques officielles entre le Saint-Siège et l’Empire du milieu sont rompues depuis 1951. En octobre 2015, le cardinal Parolin avait confirmé que des délégations vaticanes et chinoises s’étaient rencontrées à plusieurs reprises « en vue d’une normalisation des relations ». Il invitait cependant à ne pas faire « trop de pronostics ».