Au début de l’année 2017, le pape François a souhaité aux pays du continent africain déchirés par les conflits de « réparer les divisions ». Devant le Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège qu’il a reçu au Vatican le 9 janvier, il a aussi plaidé pour une meilleure distribution des ressources dans le monde.
Dans son discours depuis la salle Royale du palais apostolique, le pape a souligné « l’engagement convaincu » du Saint-Siège pour « écarter les conflits » et « accompagner les processus de paix, de réconciliation et de recherche de solutions négociées ».
Soulignant la nécessité de « gestes courageux », le pape a formulé des vœux pour divers pays africains en conflit : « Je souhaite la pleine mise en œuvre des accords destinés à rétablir la paix en Libye, où il est très urgent de réparer les divisions de ces dernières années ».
« J’encourage tout effort au niveau local et international, a-t-il ajouté, pour reprendre la cohabitation civile au Soudan et au Sud Soudan, en République Centrafricaine, tourmentés par de persistants affrontements armés, des massacres et des dévastations, comme également en d’autres nations du continent marquées par des tensions et une instabilité politique et sociale ».
Il a en outre encouragé le récent accord signé en République démocratique du Congo, souhaitant qu’il « contribue à faire en sorte que ceux qui ont des responsabilités politiques s’emploient avec diligence à favoriser la réconciliation et le dialogue entre toutes les composantes de la société civile ».
Le pape a aussi évoqué le continent africain en énumérant les actes de terrorisme de matrice fondamentaliste perpétrés en 2016 dans divers pays, notamment au Burkina Faso, en Egypte, au Nigeria et en Tunisie. « Ce sont des gestes vils, qui utilisent des enfants pour tuer, comme au Nigeria », a-t-il dénoncé.
Au fil de son discours, le pape a déploré les disparités entre les pays nantis et les pays les plus pauvres : « Il y a encore trop de personnes dans le monde, surtout des enfants, qui souffrent de pauvreté endémique et qui vivent dans des conditions d’insécurité alimentaire – et même de faim – alors que les ressources naturelles font l’objet de l’exploitation avide d’un petit nombre et que d’énormes quantités de nourriture sont jetées tous les jours ».
Et le pape d’appeler les pouvoirs publics à favoriser le « développement », en « créant les conditions d’une distribution plus égale des ressources et en stimulant les opportunités de travail surtout pour les plus jeunes ».
Enfin, mentionnant les migrants et réfugiés « dans certaines régions de l’Afrique », il a salué « l’engagement de divers » pays du continent.
