Congrès italien sur les vocations

Congrès italien sur les vocations

Ouvrez tout grand les portes aux vocations!

La disponibilité, la prière, l’écoute, l’action et le témoignage

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La disponibilité, et les portes ouvertes sont indispensables pour accueillir les jeunes, affirme le pape François qui a reçu, ce jeudi 5 janvier 2017 en la salle Paul VI du Vatican, les participants d’un congrès organisé par la Conférence épiscopale italienne sur les vocations, sur le thème: « Lève-toi, va et ne crains pas. Vocation et sainteté : je suis une mission ».
Le pape François avait prévu un discours qu’il a remis aux participants mais il a préféré s’adresser à eux d’abondance du coeur. Radio Vatican en italien rapporte les paroles improvisées par le pape. Il recommande aussi la prière, l’écoute et de mettre les jeunes en marche.
La prière est fondamentale, a fait observer le pape, mais une prière qui garde la « porte ouverte »: pour avoir des vocations, il est en effet nécessaire « d’accueillir » les jeunes.
« Lève-toi », a expliqué le pape, c’est la parole adressée par l’ange à saint Pierre dans sa prison. Pierre est libéré, il va dans une maison mais il doit frapper plusieurs fois à la porte parce qu’au début, les personnes réunies en prière ne croyaient pas que c’était vraiment lui. Ainsi, a continué le pape, beaucoup de jeunes entendent peut-être cet appel: « Lève-toi », mais par peur, ils préfèrent fermer les portes. « Ouvrir les portes, en revanche, signifie prendre des risques », a commenté le pape.
Et puis il a recommandé la prière car les diocèses riches en vocations, ce sont ceux dont les évêques demandent de prier pour les vocations :« J’ai entendu parler de certains diocèses qui ont été bénis par des vocations, dans le monde : certains. En parlant avec les évêques : « Mais qu’avez-vous fait ? » Mais avant tout, une lettre de l’évêque, tous les mois, aux personnes qui voulaient prier pour les vocations : les petites vieilles, les malades, les époux ».
La première tâche des évêques est donc la prière, la deuxième, l’annonce de l’Evangile. Sans le levain de la prière, en effet, on peut faire l’organisation la plus parfaite mais elle n’aura pas de force. Par exemple, a dit le pape, quand, dans les paroisses, il est parfois écrit sur la porte que les confessions sont de telle à telle heure. La remarque était générale, sans viser les curés italiens auxquels, au contraire, le pape François a rendu hommage, notamment les curés de campagne qui servent plusieurs villages.
Si nous voulons des vocations, souligne le pape, « la porte ouverte, la prière et cloués sur le siège pour écouter les jeunes, les écouter davantage que leur parler »: dire une parole qui sera une semence qui les travaillera de l’intérieur, ce que le pape appelle « l’apostolat de l’oreille ». Il est donc important, insiste-t-il, de « perdre du temps » avec les jeunes. Et aussi « l’apostolat du cheminement », c’est-à-dire de faire cheminer les jeunes en les accompagnant: « Inventer des actions pastorales qui impliquent les jeunes, pour leur faire faire quelque chose. Pendant les vacances nous partons une semaine « missionner » ou rendre un service social ou toutes les semaines nous allons à l’hôpital, ceci, cela, ou donner à manger aux sans-abris dans les grandes villes… Les jeunes ont besoin de cela ».
Il faut donc les mettre en chemin parce que les jeunes pour qui tout est assuré sont des « jeunes à la retraite », a encore fait remarquer le pape qui, lors de ses voyages, a l’habitude en effet de rencontrer les jeunes dans une réunion ou pour déjeuner: ils posent des questions, ils sont inquiets. Mais l’inquiétude est une grâce de Dieu et il faut la faire cheminer, proposer des choses à faire.
Et enfin, le témoignage de prêtres et de sœurs est « central » affirme le pape qui rasulme: ne pas être des personnes qui cherchent des sécurités, qui ferment les portes, qui n’ont pas le temps, mais des personnes chez qui ont peut voir ce qu’elles prêchent, car c’est le témoignage qui attire les jeunes.
Traduction de Constance Roques

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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