Un congrès sur la préservation de la biodiversité aura lieu au Vatican, à l’Académie pontificale des sciences, les 27 et 28 février 2017. Une initiative pour la « survie » de l’humanité, menacée par une consommation irresponsable des ressources de la Terre.
L’événement sera intitulé « Comment sauver le monde naturel dont nous dépendons » (How to Save the Natural World on Which We Depend). Les participants se pencheront sur les « déséquilibres » actuels dans la gestion des ressources terrestres, qui menacent les futures générations.
Citant Global Footprint Network dans un communiqué de présentation, les organisateurs soulignent que les 7,3 milliards d’êtres humains exploitent actuellement 156% des capacités durables de ressources de la planète vieille de 4,54 milliards d’années, contre 70% en 1970. Malgré cela, 900 millions de personnes souffrent de la faim.
La note dénonce l’injustice actuelle des nations les plus riches « épuisant la productivité des nations pauvres sous la forme d’énergie, de bois, de combustible ». Ainsi la consommation « s’accroît plus rapidement que notre population, et la Terre ne peut pas y subvenir ».
Pour l’Académie pontificale des sciences, il est nécessaire de « réorganiser nos priorités sur une révolution morale » : « la survie du monde naturel, et en fin de compte notre survie, dépend de notre adoption des principes de justice sociale et de durabilité. Et la durabilité exige la protection de la biodiversité ».
La note énumère quelques facteurs dont les espèces en voie de disparition sont victimes : l’introduction d’espèces étrangères – pesticides, agents pathogènes – à « une vitesse vertigineuse » ; la chasse et la concentration insoutenables d’animaux et de plantes ; le changement climatique.
En l’absence de décisions collectives, le Vatican encourage à produire des efforts au niveau individuel. Et de préconiser certaines méthodes : la préservation de zones naturelles ; la domestication, la culture, ou le stockage d’organismes menacés dans des banques de graines ou par cryoconservation « pour en préserver autant que possible tant qu’ils sont encore là ».