Mme Flaminia Giovanelli, justpax.it

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Mise en route du nouveau dicastère pour le Développement humain intégral

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Mme Giovanelli évoque ce regroupement inédit au micro de Radio Vatican

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Le nouveau dicastère romain pour le Développement humain intégral est entré en fonction le 1er janvier, Mme Flaminia Giocanelli évoque cette mise en route au micro de Radio Vatican en français ce mardi 3 janvier 2017, de façon à exprimer « la sollicitude » du pape François « envers l’humanité souffrante ».
Institué par le pape par un motu proprio du 17 août dernier, le dicastère regroupe les compétences de quatre conseils pontificaux : la pastorale des migrants, la pastorale de la santé, Justice et Paix, et Cor Unum, sous la direction d’un préfet, le cardinal ghanéen Peter Appiah Kodwo Turkson.
A l »ordre du jour les questions de justice et de paix, le progrès des peuples, la défense de la dignité, des droits humains, ceux touchant en particulier au travail, dont celui des mineurs, l’esclavage, les migrations, l’armement, LA torture, la peine de mort et les changements climatiques. La section consacrée aux phénomènes migratoires est dirigée par le pape lui-même.
Antonino Galofaro, de Radio Vatican, a rencontré Mme Flaminia Giovanelli, sous-secrétaire déléguée du nouveau dicastère: « Nous essayons, explique-t-elle, de nous habituer déjà depuis quelques temps, depuis le mois d’août mais surtout depuis ces deux derniers mois où nous nous sommes réunis plusieurs fois, pour essayer justement de voir comment nous pouvons travailler ensemble. Nous essaierons petit à petit de donner forme à cette nouvelle structure. »
Elle précise que « sauf le préfet, le card. Turkson, qui est déjà nommé, les secrétaires et sous-secrétaires terminent à la fin de l’année »: « C’est dans l’intention du cardinal que nous continuions tant que cette structure ne sera pas définitivement en marche. »
Elle souligne notamment « l’exigence de travailler ensemble, du fait de se trouver tous dans le même bureau parce qu’il y a 2 dicastères qui travaillent à Saint Calixte et deux qui travaillent dans deux différents bâtiments via della Conciliazione ».
« Et notre travail va continuer mais d’une façon un peu plus complète, qui rentre un peu  dans la mentalité justement du Saint-Père : cette idée d’aborder les thèmes sous plusieurs points de vue, perspectives ce n’est pas quelque chose que nous pourrons commencer à faire dès le 1er janvier mais je crois que c’est cela que nous devons viser », ajoute-t-elle.
 
Elle essaye de préciser ce que le pape François attend du nouveau dicastère: « Il voit l’exigence de fonder les réflexions, la pensée dans quelque chose de concret et vice versa : dans le sens que cette union d’un dicastère comme Justice & Paix, qui a pour but de réfléchir et promouvoir l’enseignement social de l’Église, et des autres dicastères que l’on dit plutôt pastoraux, mais qui ne font pas seulement de l’action, mais plutôt qui suivent pastoralement, des personnes engagées à suivre dans l’Église, pour les migrants, les marins, les personnes qui travaillent dans les structures sanitaires et tout ça. Il y a tout un accompagnement qui se fait d’un point de vue pastoral, ecclésial. Il s’agit de réunir ce qu’on appelle la doxa et la praxis, de fonder l’une dans l’autre et je crois que ce sera quelque chose de très positif dans le sens que les gens qui d’habitude réfléchissent sur ces thèmes  pourrons avoir l’apport positif des personnes qui voient les questions d’une manière plus proche, plus concrète et vice versa, les personnes qui travaillent concrètement sur le champ seront enrichies par l’élaboration intellectuelle et la réflexion. Je vois là cette particularité de cette nouvelle structure. »
« Et puis évidemment, ajoute Mme Giovanelli, les thèmes dont vous venez de parler, par exemple la torture, nous pouvons réfléchir, au Conseil Justice & Paix, sur la question des droits de l’homme et justement on rencontre très souvent cette question de la torture qui est inadmissible. Mais, je prends un exemple, nos collègues du Conseil pour la santé, ils connaissent l’expérience des personnes qui travaillent dans les hôpitaux et qui ont parfois à soigner des personnes qui ont été victimes des tortures. »
« Et dans les autres dicastères c’est la même chose, précise Mme Giovanelli: les migrants qui ont été torturés souvent avant de prendre ces bateaux pour arriver chez nous, nous savons ce que c’est, les voyages qu’ils ont effectués au préalable ou même sur les bateaux, ça peut nous donner une vision plus complète de ces thèmes ; je crois que nous pouvons nous enrichir les uns les autres mais il faudra trouver le moyen de travailler ensemble. »
Pour ce qui est de la section pour les migrants dirigée par le pape lui-même, elle reconnaît: « Justement c’est une question inédite il faudra voir, je crois que c’est à lui de trouver la manière de collaborer ou bien de donner des directives ; il aura sans doute la possibilité de donner des directives pour souligner l’importance qu’il attache à ce thème. Nous le savons bien parce que son pontificat s’est ouvert avec son voyage à Lampédouse. Pour marquer son non pas son intérêt, mais sa sollicitude, sa préoccupation pour cette question qui est d’ailleurs la question de nos jours avec tout le reste. Il y aura moyen pour nous, pour le dicastère de connaître d’une façon plus directe la volonté du pape. »

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Constance Roques

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