Visite à l'hôpital "Federico Gomez" de Mexico, 14 février 2016 - Photo @antoniospadaro

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Au coeur du pontificat de François, discernement et miséricorde, par le p. Spadaro

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Le directeur de la Civiltà Cattolica dresse un bilan de l’année 2016

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« Les deux grandes figures du pontificat du pape François sont le discernement et la miséricorde », estime le P. Antonio Spadaro, directeur de la revue jésuite Civiltà Cattolica.
Le père Spadaro a dressé à l’antenne de Radio Vatican un bilan de l’année 2016, marquée notamment par la visite du pape au camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz (Pologne) et sur l’île grecque de Lesbos, par la publication d’Amoris Laetitia et par le Jubilé de la Miséricorde.
« La miséricorde implique en fait une profonde réforme, une réforme intérieure de l’Église, la réforme missionnaire, le tournant missionnaire que le pape François a essayé d’apporter dans l’Église depuis le début de son pontificat », souligne le père Spadaro. « La miséricorde signifie que les portes du cœur de Dieu et de l’Église sont toujours ouvertes », ajoute-t-il. « Au fond de la miséricorde il y a la certitude que rien, rien ne peut nous séparer de l’amour du Seigneur qui est toujours proche et qui (…) nous attend toujours. »
La « sérénité » du pape François est ce qui « a frappé le plus durant cette année », estime le directeur de la Civiltà Cattolica. « Le pape est toujours calme, et pas agité », note-t-il. « Il ne perd jamais sa sérénité », ne perd jamais « la paix ». Le pape prie « beaucoup », poursuit-il. « C’est son immersion radicale en Dieu qui donne cette grande sérénité et c’est ce qui me frappe franchement le plus profondément. »
En commentant les visites du pape à Auschwitz, dans un camp de réfugiés à Lesbos ou encore dans les zones touchées par le séisme en Italie, le p. Spadaro dit que « le pape ne veut pas expliquer la douleur », il « veut montrer que Dieu est toujours proche de l’humanité souffrante ». Ne pas donner de commentaires, « rester en silence » signifie « être proche», « mettre sa main dans un geste (…) thérapeutique ».
« Un geste que le pape a fait et fait souvent sur les personnes, constate le père Spadaro, (…) le pape caresse les blessures parce que c’est la façon de les guérir…. Ce n’est pas un silence vide, c’est un silence plein de proximité. »
Le p. Antonio Spadaro s’arrête également sur la publication de l’exhortation apostolique Amoris Laetitia, « un document extraordinaire », qui présente « la famille » comme « le noyau de la société d’aujourd’hui ».
Ce document, fait observer le jésuite, « ne donne pas de règles absolues et de règles générales, abstraites et valables dans toutes les situations, mais est une invitation pour chaque pasteur à être proche des fidèles ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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