Le pape François a autorisé le mercredi 21 décembre 2016 la publication de 8 décrets de la Congrégation pour les causes des saints pour 2 miracles, pour le martyre de 109 Espagnols assassinés pendant al Guerre civile, et pour les « vertus héroïques » de 5 baptisés, dont un prêtre français Jean-Baptiste Fouque (1851-1926), du diocèse de Marseille.
Les quatre autres sont :
Isidoro Zorzano Ledesma (1902-1943), laïc, ingénieur industriel qui fut l’un des premiers membres de l’Opus Dei. Il est né à Buenos Aires et il est décédé à Madrid;
Lorenzo du Saint-Esprit (Egidio Marcelli, 1874-1953), un religieux italien de la Congrégation de la Passion du Jésus Christ (Passionnistes);
Sœur Maria Rafela du Sacré-Cœur de Jésus (née Sebastiana Lladó y Sala, 1814-1899), la fondatrice espagnole de la Congrégation des Missionnaires des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie;
Mère Clelia Merloni (1861-1930), la fondatrice italienne de l’Institut des Apôtres du Sacré-Cœur de Jésus.
Jean-Baptiste Fouque est un prêtre marseillais, fondateur de nombreuses œuvres dont l’Hôpital Saint-Joseph de Marseille. Il est surnommé « le saint Vincent de Paul marseillais ».
Né à Marseille le 12 septembre 1851, il est ordonné prêtre le 10 juin 1876.
Vicaire paroissial à Auriol (1877-1885) puis à La Major (1885-1888), il arrive à la paroisse de la Sainte-Trinité le 15 avril 1888. Il y demeurera 38 ans, jusqu’à son décès.
En 1888, il inaugure une Maison d’accueil, La Sainte Famille, pour les jeunes filles et, en 1892, le premier foyer pour les garçons sans famille.
En 1903, il crée un Restaurant féminin et une Maison d’accueil pour les domestiques et employées sans famille à Marseille.
En 1905, dans l’ancien couvent des Sacramentines, il crée L’œuvre de la Salette pour les personnes âgées.
En 1919, dans le contexte difficile de l’après-guerre, l’abbé Jean-Baptiste Fouque décide la création à Marseille d’un grand Hôpital catholique gratuit pour les nécessiteux.
Le 20 mars 1921, il inaugure l’hôpital Saint-Joseph, pris en charge par les Sœurs de la Présentation de Tours, puis par la Fondation Hôpital Saint Joseph.
Le 5 décembre 1926, l’abbé Fouque meurt à Saint-Joseph.
Mgr Bernard Ardura, président du Comité pontifical pour les Sciences historiques, est le postulateur de la cause de béatification de l’abbé Fouque.
Il faudra maintenant la reconnaissance d’un miracle comme dû à son intercession pour que celui-ci puisse éventuellement être béatifié.
