« Parfois certains me demandent : ‘Mais, père, vous parlez toujours des pauvres et de la miséricorde’. Oui – dis-je – mais ce n’est pas une maladie. C’est simplement la façon dont Dieu s’est révélé ». C’est ce qu’a lancé le pape François dans un message vidéo à l’occasion du Concert caritatif Avrai, dans la soirée du 17 décembre 2016.
L’événement organisé dans la salle Paul VI du Vatican, dans le cadre du Bicentenaire de la Gendarmerie vaticane, avait pour objectif de soutenir deux projets : un hôpital pédiatrique à Bangui (République centrafricaine) et une structure pour les enfants victimes des séismes dans le centre de l’Italie.
« Devenir artisans de charité et constructeurs de miséricorde c’est investir non pas en bourse, a souligné le pape dans son message transcrit par le Saint-Siège, mais au paradis, dans la vie bienheureuse du ciel, dans l’amour du Père ».
Message vidéo du pape François
Je suis très heureux de cette initiative promue par la Gendarmerie et qui a impliqué de nombreuses institutions et personnes, chacun avec son professionnalisme : les artistes, les ouvriers, les techniciens… Tous “artisans de miséricorde” car, comme je l’ai dit dans d’autres occasions, les œuvres de miséricorde, qui trouvent leur inspirateur en Dieu et leur matière dans la miséricorde même, sont modelées par les mains et par les cœurs d’hommes et de femmes.
Au terme du Jubilé extraordinaire, en remettant la Lettre apostolique Misericordia et misera, je rappelais comment la culture de la miséricorde se forme dans la prière assidue et comment, pour vaincre la tentation des paroles, de la théorie sur la miséricorde, il est nécessaire de transformer la miséricorde dans la vie de tous les jours, vie qui devient participation et partage. Cette soirée élargit l’horizon du Jubilé de la miséricorde en participant et en partageant les situations concrètes de pauvreté et de besoin : Bangui [capitale de la République centrafricaine] et les terres touchées par les séismes dans le centre de l’Italie. Ce soir vous participez tous concrètement et généreusement à la construction de deux projets dédiés aux plus faibles et fragiles, les enfants, projets qui seront signes visibles de l’année de la miséricorde et qui porteront la signature de vous tous.
Parfois certains me demandent : “Mais, père, vous parlez toujours des pauvres et de la miséricorde”. Oui – dis-je – mais ce n’est pas une maladie. C’est simplement la façon dont Dieu s’est révélé. En effet, Noël désormais imminent nous rappelle la façon dont Dieu est entré dans le monde : il naît de la Vierge Marie comme tous les enfants, il est enveloppé dans des langes, pris dans les bras, allaité. Et pas seulement : lui, sa maman et Joseph ont dû faire face au fait qu’il n’y avait pas de place pour eux à l’auberge. Et encore : la bonne nouvelle, l’annonce de la naissance n’est pas adressé à des rois et à des princes, mais à des pasteurs, hommes peu ou mal considérés, pécheurs invétérés nous pourrions dire. Notre Dieu est ainsi : non pas le totalement autre mais l’absolument proche. C’est pourquoi devenir artisans de la charité et constructeurs de miséricorde c’est investir non pas en bourse, mais au paradis, dans la vie bienheureuse du ciel, dans l’amour du Père. Merci à tous. Merci au nom des enfants de Bangui et de ceux des zones touchées par les séismes. Nous ne pourrons pas faire de grandes choses, réaliser de grands projets, mais ce que nous ferons aura la signature de notre passion pour l’Evangile.
Joyeux Noël à tous !
Traduction de Zenit, Anne Kurian
Audience générale du 14 décembre 2016, capture CTV
La miséricorde n’est pas une maladie, lance le pape
Message vidéo pour le Concert caritatif Avrai (Traduction intégrale)