À l’occasion du quatrième centenaire de la mort du jésuite italien Matteo Ricci, missionnaire en Chine, un colloque sera organisé le 16 février 2017 au siège de l’UNESCO, à Paris.
Intitulé « De l’amitié une méthode pour la rencontre. Réflexions sur l’expérience de Matteo Ricci », il est organisé avec le soutien de la délégation du Saint-Siège auprès de l’UNESCO dans le cadre de l’Année internationale du rapprochement des cultures. L’événement est préparé par le diocèse de Macerata, la Région des Marches, la Fondation Jean-Paul II pour la jeunesse et le Comité des célébrations du 4e centenaire de Matteo Ricci.
Le cardinal Stanislaw Rylko, président émérite du Conseil pontifical pour les laïcs, et Mgr Francesco Follo, observateur permanent du Saint-Siège à l’UNESCO, participeront au colloque. La discussion sera suivie de l’inauguration de l’exposition « Le P. Matteo Ricci (Macerata 1552 – Pékin 1610). Au service du Seigneur du Ciel » et de la projection des extraits du film « Matteo Ricci, un jésuite du royaume du Dragon ».
Dans un message d’introduction à l’événement, le cardinal Rylko a salué « une figure comptant parmi les plus significatives de l’histoire de l’humanité ».
« Ce jésuite, originaire de Macerata, dans les Marches italiennes, a-t-il expliqué, s’est gagné l’estime et l’admiration, en Chine comme en Europe, pour avoir ouvert la voie à la rencontre entre deux cultures aussi éloignées qu’inconnues l’une de l’autre. »
Matteo Ricci, a souligné le cardinal, « sut développer un dialogue basé sur l’amitié, sur le respect des us et coutumes, sur la connaissance de l’esprit et de l’histoire de la Chine ». Son « attitude, dépourvue de préjugés et de tout esprit de conquête », lui a permis « d’établir avec le peuple chinois un rapport de confiance et d’estime. Ce n’est pas un hasard si sa première œuvre en langue chinoise fut consacrée au thème de l’amitié ».
Le cardinal Rylko a aussi parlé d’une « nouvelle stratégie » élaborée par le jésuite italien : « l’on pourrait résumer par le mot ‘inculturation’, a-t-il dit, une optique dans laquelle la culture du peuple chinois n’est plus un obstacle à surmonter, mais une ressource pour l’Évangile ».
Le cardinal Rylko a aussi évoqué un fait surprenant : à sa mort, le 11 mai 1610, Matteo Ricci a eu « le privilège – jamais concédé jusqu’alors à un étranger – d’être enterré dans la Cité impériale ».