Messe à Sainte-Marthe © L'Osservatore Romano

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Pratiquer la prière de louange "dès maintenant"

Homélie du pape François à Sainte-Marthe

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Le pape François a encouragé les chrétiens à apprendre la prière de louange « dès maintenant », dans l’attente de l’au-delà. « La voix puissante de l’adoration », a-t-il expliqué lors de la messe du 24 novembre 2016 dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican, est celle du peuple « pécheur mais pas corrompu », qui « sait demander pardon ».

Le pape a commenté la première lecture (Ap 18, 1-2.21-23 ; 19, 1-3.9a) où un ange annonce que Babylone, « la grande prostituée qui corrompait la terre », est tombée. La ville « qui semait la corruption dans le cœur des gens » a été vaincue. De même « l’empire de la vanité, de l’orgueil, tombera, comme est tombé Satan ».

« La corruption est une façon de vivre dans le blasphème », a estimé le pape dans son homélie rapportée par Radio Vatican : « le langage de cette Babylone, de cette mondanité, c’est du blasphème, ce n’est pas Dieu : c’est le dieu argent, le dieu bien-être, le dieu exploitation ».

Dans cette lecture, le pape s’est aussi arrêté sur une autre voix, celle de la foule en louange : « Le salut, la gloire, la puissance à notre Dieu ». C’est « la voix puissante de l’adoration » du peuple « pécheur mais pas corrompu ». Le peuple de Dieu qui « sait demander pardon, (qui) cherche le salut de Jésus-Christ ».

Le pape François a fait observer à ce propos qu’il n’était pas facile d’adorer : « c’est bien quand nous prions en demandant quelque chose » mais il faut apprendre la prière de louange « dès maintenant pour ne pas l’apprendre en hâte quand nous arriverons là-bas ». Cette prière, a-t-il expliqué, dit seulement : « Tu es Dieu. Je suis un pauvre enfant aimé par toi ».

Enfin, la voix de la fin de la lecture est celle de l’ange : « Écris : Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau ! ». C’est « une voix douce », la voix de Dieu qui « parle au cœur », a souligné le pape. Elle s’adresse à tous, « bons et mauvais, aveugles, sourds, boiteux, à nous tous pécheurs », à ceux qui ont « l’humilité suffisante » pour reconnaître leur péché.

Le pape a conclu avec les paroles d’espérance de l’Evangile (Lc 21, 20-28) : « Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche ». « Que le Seigneur, a-t-il souhaité, nous donne cette grâce d’attendre cette voix, de nous préparer à entendre cette voix : ‘Viens, viens, viens serviteur fidèle – pécheur mais fidèle – viens, viens au banquet de ton Seigneur’ ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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