Pour l’Année de la miséricorde, le pape François a demandé aux autorités un « geste de clémence » envers des prisonniers qui seraient retenus aptes à en bénéficier. Il a fait cet appel lors de l’angélus du 6 novembre 2016, place Saint-Pierre.
A l’occasion du Jubilé du monde carcéral organisé les 5 et 6 novembre à Rome, le pape a adressé « un appel en faveur de l’amélioration des conditions de vie dans les prisons du monde entier, afin que soit pleinement respectée la dignité humaine des détenus ».
Dans son allocution après la prière mariale, il a souligné « l’importance de réfléchir sur la nécessité d’une justice pénale qui ne soit pas exclusivement punitive, mais ouverte à l’espérance et à la perspective de réinsérer le coupable dans la société ».
Le pape a demandé « de façon spéciale aux autorités civiles compétentes » de considérer « la possibilité d’accomplir en cette Année sainte de la Miséricorde, un geste de clémence envers les prisonniers qui seront jugés aptes à bénéficier d’une telle mesure ».
Un peu plus tôt dans la matinée, il avait célébré la messe avec un millier de détenus dans la basilique vaticane. Dans son homélie, le pape avait encouragé à l’espérance en dénonçant « une certaine hypocrisie (qui) porte à voir [dans les prisonniers] uniquement des personnes qui ont commis une faute (…). On ne pense pas à la possibilité de changer de vie, il y a peu de confiance dans la réhabilitation, dans la réinsertion dans la société ».