Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats, a rencontré le ministre des Affaires étrangères chypriote le 2 novembre 2016 dans la capitale, Nicosie. Un signe d’encouragement pour la paix sur l’île, toujours divisée.
D’après le quotidien CyprusMail, Mgr Gallagher a été reçu par Ioannis Kasoulides à Nicosie et il a échangé avec lui notamment sur des questions œcuméniques.
Le représentant du Saint-Siège a salué « l’esprit de coopération et de tolérance qui existe entre les différentes composantes de la société » chypriote. Le Saint-Siège, a-t-il ajouté, « soutient tous les efforts pour apporter plus de paix, de sécurité, et pour résoudre les problèmes en attente de résolution ». Au cœur des tensions : le territoire du nord de l’île, occupé depuis 1974 par l’armée turque.
Le pape François, a ajouté Mgr Gallagher, encourage « la culture de la rencontre », y compris pour la résolution des conflits. Enlisées depuis des années, les négociations pour la réunification de l’île ont été relancées en 2015. Mais les divisions restent fortes entre chypriotes-turcs et chypriotes-grecs.
Selon des chiffres de l’Aide à l’Eglise en détresse, les catholiques représentent seulement 1,4% de la population chypriote (les orthodoxes 66% et les musulmans 22%).
L’archevêque a aussi souhaité plus de coopération entre le Saint-Siège et Chypre à l’avenir. Le ministre Kasoulides a rapporté qu’ils avaient également évoqué la protection des droits des minorités, en particulier les minorités chrétiennes en Irak et au Moyen-Orient.
En février 2014, le pape François a reçu le président de la République de Chypre, Nicos Anastasiades, au Vatican. Le pape Benoît XVI s’était lui-même rendu à Chypre en juin 2010. Et il avait reçu le président précédent, Demetris Christofias, au Vatican en 2012.
Chypre a adhéré à l’Union européenne en 2004. La République autoproclamée du nord – depuis l’invasion turque – n’est pas reconnue par la communauté internationale, mais ses habitants sont considérés comme des citoyens de l’UE qui considère l’île unie.