Conférence dans l'avion Malmö-Rome 2016 © L'Osservatore Romano

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L'engagement personnel du pape contre le trafic d'êtres humains

Conférence de presse Malmö-Rome (Traduction complète 6/6)

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Lors de la conférence de presse à son retour de Suède, le 1er novembre 2016, le pape François a évoqué son engagement personnel contre le trafic d’êtres humains. Déjà comme simple prêtre à Buenos-Aires, «  j’ai toujours eu cette inquiétude pour la chair du Christ », a-t-il confié.

Lors du vol Malmö-Rome, le pape a répondu à un journaliste qui lui demandait la raison de son engagement dans la lutte contre l’esclavage moderne, avec notamment le « Groupe Sainte-Marthe » lancé en 2014 au Vatican. Il demandait aussi au pape s’il envisageait de se rendre en Allemagne en 2017, pour les 500 ans de la Réforme protestante.

Voici notre traduction intégrale de la réponse :

Réponse du pape François (6/6)

Je commence par la seconde. Le programme des voyages de l’an prochain n’est pas fait. Si, on sait seulement, il est quasiment sûr que j’irai en Inde et au Bengladesh, mais il n’a pas été fait, c’est une hypothèse.

Au sujet de la première question. Oui, depuis longtemps, depuis Buenos Aires, depuis que je suis prêtre, j’ai toujours eu cette inquiétude pour la chair du Christ. Le fait que le Christ continue de souffrir, que le Christ soit continuellement crucifié dans ses frères les plus faibles, m’a toujours ému. J’ai travaillé, en tant que prêtre, des petites choses avec les pauvres, mais pas exclusivement, je travaillais aussi avec des universitaires… Puis, comme évêque, à Buenos Aires, nous avons eu [des initiatives], y compris avec des groupes non catholiques et non croyants, contre le travail d’esclave, surtout des migrants latino-américains qui arrivaient en Argentine, qui arrivent. On leur prend leur passeport et on leur fait faire un travail d’esclave dans les industries, mais enfermés à l’intérieur… Une fois, il y a eu un incendie et ils avaient les enfants, là, sur la terrasse, tous morts, y compris certains qui n’ont pas pu s’enfuir… Vraiment des esclaves et cela m’a ému. La traite des personnes. Et j’ai aussi travaillé avec deux congrégations de sœurs qui travaillaient avec les prostituées, les femmes esclaves de la prostitution. Je n’aime pas dire « prostituées » : esclaves de la prostitution. Et puis, une fois par an, tous ces esclaves du système avaient une messe sur la Place de la Constitution qui est une de celles où arrivent les trains – comme à Termini, pense à Termini – et là, on célébrait la messe pour tous. Venaient à cette messe toutes les organisations, les sœurs qui travaillaient et aussi les groupes de non croyants, mais avec lesquels nous travaillions.

Et ici, on travaille de même. Ici, en Italie, il existe beaucoup de groupes de bénévoles qui travaillent contre cette forme d’esclavage, que ce soit par le travail ou celui des femmes. Il y a quelques mois, j’ai visité une de ces organisations et les gens… Ici, en Italie, on travaille bien dans le bénévolat. Je n’aurais jamais pensé que c’était ainsi. C’est quelque chose de beau qu’a l’Italie, le bénévolat. Et ceci est dû aux curés de paroisse. L’ « oratoire » et le bénévolat sont deux choses qui sont nées du zèle apostolique des curés italiens. Mais je ne sais pas si j’ai répondu ou…

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Constance Roques

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