Présentation de la rencontre des mouvements populaires 2016, capture CTV

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Mouvements populaires: l'attention de l'Eglise pour les plus marginalisés

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Présentation de la 3e rencontre mondiale par Mgr Tomasi

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La 3e Rencontre mondiale des mouvement populaires, qui aura lieu à Rome du 3 au 5 novembre 2016, a été présentée le 28 octobre au Vatican. L’événement sera centré sur les thèmes de la justice sociale et de la dignité des migrants et des réfugiés.

Après la rencontre de 2014 à Rome et celle de 2015 en Bolivie, des représentants de 92 organisations – plus de 200 délégués – et de 65 pays se réuniront dans la Ville éternelle, au dernier mois du Jubilé de la miséricorde. Ils rencontreront le pape le 5 novembre.

En l’absence du cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, en déplacement d’urgence en Afrique, c’est Mgr Silvano Tomasi, secrétaire délégué du dicastère organisateur, qui a présenté l’initiative. Il l’a inscrite dans l’expérience pastorale du pape argentin qui a une « sensibilité particulière » pour les mouvements populaires.

Ces rencontres, a-t-il expliqué, ont pour objectif de « créer une culture publique attentive aux groupes marginalisés dans la société », afin de répondre à leurs besoins. Il s’agit d’aller vers les périphéries, a-t-il ajouté, « non pour les laisser aux marges mais les apporter au centre ».

L’Europe doit trouver un équilibre

La rencontre abordera aussi la question des migrations, dans le sillage des préoccupations du pape François. Pour Mgr Tomasi, « l’Europe peine à trouver une politique commune efficace qui réponde aux exigences des milliers de personnes qui arrivent chaque semaine en Grèce ou en Sicile ».

Il a exprimé la responsabilité de l’Europe : « Nous avons le devoir moral et éthique d’accueillir ces personnes nécessiteuses. (…) Il est important pour l’Europe de ne pas laisser l’Italie et la Grèce seules mais de montrer une solidarité afin que (…) les droits humains de ces personnes soient respectés ».

« L’Europe manque d’équilibre », a estimé Mgr Tomasi, invitant à se poser la question essentielle : « comment intégrons-nous ces personnes ? ». Au vu des chiffres, « il est clair qu’il n’y a pas d’invasion », a martelé l’archevêque, appelant à dépasser les discours populistes jouant sur la peur de l’étranger.

Les appels du pape François à l’inclusion, à une Église en sortie, a encore expliqué Mgr Tomasi, « reflètent cette exigence de fraternité qui part du fait que nous sommes une seule famille humaine ». Mais il faut traiter le problème à la racine : « Pourquoi tant de personnes sont forcées de fuir leur pays ? », s’est demandé l’archevêque. Et de rappeler que le premier des droits est celui de ne pas avoir à émigrer : l’émigration devrait être « un choix » et non pas « une nécessité ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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