Le Saint-Siège plaide l’ONU pour une solution « pacifique durable », grâce au « dialogue diplomatique », au conflit syrien qui a produit une « situation humanitaire désastreuse» : il y a « urgence » dit-il. Il plaide pour un cessez-le-feu immédiat et des négociations efficaces.
Mgr Ivan Jurkovic, Représentant permanent du Saint-Siège aux Nations-Unies et auprès d’autre organismes internationaux à Genève (Suisse), est en effet intervenu, en anglais, lors de la 25e session spéciale du Conseil des droits de l’homme, le 21 octobre 2016, sur le thème de : « La détérioration de la situation ses droits humains dans la République arabe de Syrie, et la récente situation à Alep ».
Mgr Jurkovic a salué l’organisation de cette session visant à répondre à la « crise tragique et prolongée en Syrie », depuis 5 ans avec la mort de « milliers de vies, spécialement des femmes et des enfants innocents », et avec l’exode « forcé » de tant d’autres, plus nombreux. Le conflit, a souligné encore le représentant du Saint-Siège, détruit les sociétés et les villes ».
Tout cela constitue, a-t-il fait remarquer une raison suffisante pour que la Communauté internationale « renouvelle son engagement à trouver une solution pacifique durable ».
La « complexité politique, sociale et économique » de la situation en Syrie concerne aussi la « stabilité au Moyen-Orient et au-delà », mais ce ne doit pas être, recommande Mgr Junkovic, une « barrière » à l’action de la Communauté internationale : il faut « d’urgence » trouver « une solution par le dialogue diplomatique ».
« Le conflit actuel n’a fait que produire une situation humanitaire désastreuse, laissant des foules sans les ressources de base en nourriture, eau et médicaments. La situation des droits humains à Alep est l’un des nombreux exemples de situation humanitaire désastreuse », a fait observer le Saint-Siège.
Mgr Junkovic plaide pour un cessez-le-feu immédiat : « Une réponse effective commencera par un cessez-le-feu immédiat, permettant, grâce à des couloirs sécurisés, l’assistance humanitaire aux victimes ».
Il ajoute ensuite la nécessité de négociations à 360°, « formelles et informelles », pour une « résolution pacifique » du conflit.
Il s’est fait l’écho de l’appel du pape François, le 12 octobre dernier, à l’audience du mercredi : il disait sa « proximité » à « toutes les victimes du conflit inhumain en Syrie ».
« C’est avec un sentiment d’urgence, ajoutait le pape avec gravité, que je renouvelle mon appel, implorant, de toute ma force, les responsables, afin que l’on fasse le nécessaire pour un cessez-le-feu immédiat, qui soit imposé et respecté au moins le temps nécessaire pour permettre l’évacuation des civils ».
Le pape s’est inquiété « surtout des enfants, qui sont encore pris au piège sous les bombardements sanglants ».
