Le pape François invite les baptisés à avoir recours à l’intercession de saint Jean XXIII (1881-1963), dont on célébrait la mémoire liturgique, le 11 octobre, à Rome, en l’anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II, en 1962, alors que sa fête est inscrite au martyrologe romain au 3 juin, anniversaire de sa « naissance au Ciel ».
Il a été béatifié par saint Jean-Paul II en l’An 2000 et il a été canonisé en même temps que Jean-Paul II, par le pape François, en 2014.
Le pape François a en effet recommandé aux jeunes, aux malades, et aux nouveaux mariés d’avoir recours à son intercession, au terme de l’audience générale de ce mercredi 12 octobre, place Saint-Pierre.
Jean XXIII avait un amour particulier pour la France où il a été nonce (1944-1953), à l’époque délicate de l’épuration d’après-guerre, visitant les diocèses pour mieux connaître le pays.
« Hier, nous avons célébré la mémoire de saint Jean XXIII, a rappelé le pape François. Chers jeunes, invoquez son intercession céleste pour imiter la douceur de son amour paternel. Priez-le dans les moments de la croix, et de la souffrance, chers malades, pour affronter les difficultés avec la même mansuétude. Apprenez de lui, chers nouveaux mariés, l’art d’éduquer les enfants avec tendresse et par l’exemple. »
Pour le pape François, Jean XXIII a été le pape de la « docilité à l’Esprit Saint », comme il le disait dans l’homélie de la messe de canonisation, le 27 avril 2014: « Dans la convocation du Concile, saint Jean XXIII a montré une délicate docilité à l’Esprit Saint, il s’est laissé conduire et a été pour l’Église un pasteur, un guide-guidé, guidé par l’Esprit. Cela a été le grand service qu’il a rendu à l’Église. C’est pourquoi j’aime penser à lui comme le Pape de la docilité à l’Esprit Saint.
Benoît XVI souligne aussi son importance pour Vatican II: « Il convoqua le Concile Vatican II qui marqua le début de la rénovation de l’Église, la réforme de ses structures et la révision de sa liturgie. Puissent ces réformes porter des fruits pour nous tous et l’Église du troisième millénaire. »
Jean-Paul II saluait l’impact de son encyclique sur la paix dans le monde, Pacem in terris, en recevant les pèlerins venus pour sa béatification, le 4 septembre 2000: « Dans la célèbre encyclique Pacem in terris, il proposa aux croyants et aux non-croyants l’Evangile comme voie pour atteindre le bien fondamental de la paix: en effet, il était convaincu que l’Esprit de Dieu fait entendre sa voix d’une façon ou d’une autre à chaque homme de bonne volonté. Il ne se troubla pas face aux épreuves, mais sut toujours regarder avec optimisme les divers épisodes de l’existence. « Il suffit de prendre soin du présent: il n’est pas nécessaire d’utiliser l’imagination et la préoccupation pour la construction de l’avenir ». C’est ce qu’il écrivait en 1961 dans le Journal de l’Ame. »
Le saint pape Jean XXIII est surnommé en Italie « Papa Buono », le « Bon Pape », et à Rome on se souvient de son allocution improvisée, « sous la lune », place Saint-Pierre, au soir de l’ouverture du concile, justement, le 11 octobre 1962. Elle s’achevait par la recommandation faite aux parents de rapporter à la maison une caresse du pape pour les enfants. Le saint pape exprimait aussi le souhait « que nos sentiments soient toujours comme nous les exprimons ce soir, devant le ciel et devant la terre: foi, espérance, charité, amour de Dieu, amour des frères. Et puis, tous ensemble, aidons-nous ainsi, dans la sainte paix de Dieu, à faire le bien. »
Le martyrologe romain dit de lui: « À Rome, saint Jean XXIII, pape, dont la vie et les oeuvres ont fait preuve d’une humanité singulière: il mit tout en œuvre pour répandre en abondance la charité chrétienne, pour rechercher l’union fraternelle des peuples et, dans son souci principal de l’efficacité pastorale de l’Église du Christ dans le monde entier, il convoqua le second Concile œcuménique du Vatican. »
