Sauver Alep, campagne de Caritas Internationalis

Sauver Alep, campagne de Caritas Internationalis

Stop aux bombardements sur Alep!

La paix est possible, appel de Caritas Internationalis

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« Stop aux bombardements sur Alep! »: c’est le cri de Caritas Internationalis, dans le sillage de l’appel du pape François et de Mgr Antoine Audo, SJ, évêque chaldéen d’Alep, alors que plus de 275 000 personnes sont exposées à des bombardements quotidiens à l’est d’Alep, et que 100 000 enfants sont ainsi piégés dans la zone contrôlée par les rebelles.
« Le peuple syrien a besoin de paix et de dignité », a dit l’évêque Antoine Audo, évêque chaldéen et président de Caritas Syrie, durant sa rencontre avec le pape François la semaine dernière: « La solution pour la Syrie n’est pas militaire, elle est politique et doit venir de l’intérieur de la Syrie, du peuple syrien, et non pas être imposée de l’extérieur. »
« On est en face d’une catastrophe humanitaire. Le siège quasi continu, qui dure depuis juillet, à été comparé aux infâmes massacres de Srebrenica et du Rwanda », dénonce Caritas Internationalis.
« La brutalité sans discrimination exercée à Alep doit prendre fin. Les habitants d’Alep ont besoin d’un cessez-le-feu immédiat », déclare en effet Michel Roy, Secrétaire Général de Caritas Internationalis.
Caritas Internationalis indique les priorités humanitaires: « La santé est la priorité. Les hôpitaux et les cliniques ont un besoin critique d’assistance. Ils luttent pour s’en sortir entre la carence de fournitures, de personnel et d’espaces pour traiter les blessés. La nourriture commence aussi à faire gravement défaut dans la zone sous siège. »
« Les agences humanitaires ont besoin d’un accès sûr, complet, régulier et sans obstacle. Les infrastructures sanitaires sont dévastées. Des centaines de patients sont dans un état critique et doivent être évacués », précise Michel Roy.
Caritas clame devant le monde entier que « la brutalité sans discrimination exercée à Alep doit prendre fin ».
L’appel du pape François
Le 28 septembre, le pape François a dit : « Des nouvelles dramatiques continuent de m’arriver concernant le sort des habitants d’Alep, à la souffrance desquels je me sens uni, à travers la prière et la proximité spirituelle. »
Le pape François a lancé un appel aux responsables des bombardements. Il les a avertis qu’ils seront « responsables devant Dieu » de leurs agissements.
« Tout en exprimant mon profond chagrin et ma vive inquiétude envers ce qui est en train de se produire dans cette ville déjà meurtrie – où tous meurent : les enfants, les personnes âgées, les malades, jeunes et vieux », a-t-il dit, « je renouvelle mon appel à tout le monde à s’engager de toute ses forces pour la protection des civils. C’est un impératif et une obligation urgente. »
La situation humanitaire à Alep
Environ deux tiers des hôpitaux ne sont plus en fonction à cause des fréquentes frappes aériennes
Le principal centre hospitalier de traumatologie a récemment été victime d’une frappe aérienne pour la troisième fois, ce qui l’a mis définitivement hors service.
Au moins 95 pourcents des médecins ont disparu, soit qu’ils ont fui, soit qu’ils sont détenus ou morts.
Malgré la perte des locaux et du personnel médical, le système de soins de santé parvient encore à fonctionner suffisamment pour sauver chaque jour des vies.
En 2010, Alep comptait 33 hôpitaux. En aout 2015, il n’en restait que 10 en service. Certains hôpitaux d’Alep n’ont que 2 médecins pour l’ensemble de la structure.
Avant la guerre, on comptait un médecin pour 800 personnes. En 2015, ce rapport est passé à 1 pour 7000.
Les civils sont coupés de tout: nourriture, électricité, médicaments et approvisionnement en eau.
La paix est possible
À travers sa campagne Syrie : la paix est possible, Caritas incite ses sympathisants du monde entier à presser leur gouvernement pour :
-Faire en sorte que toutes les parties belligérantes se réunissent pour trouver une solution pacifique ;
-Soutenir les millions de personnes affectées par la guerre ;
-Redonner aux Syriens dans et hors du pays dignité et espoir.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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