La Commission pontificale pour la protection des mineurs (PCPM) s’est réunie à Rome du 5 au 11 septembre 2016. Les participants ont notamment rédigé des directives qui seront présentées au pape François, afin de poursuivre la politique de « tolérance zéro » dans les cas d’abus sexuels commis par des membres du clergé. Ils encouragent l’instauration d’une Journée de prière pour les victimes au niveau des Eglises locales.
Outre l’Assemblée plénière de la commission présidée par le cardinal Sean O’Malley, cette semaine a été l’occasion de rencontres entre les groupes de travail dédiés à différents thèmes, a annoncé un communiqué publié le 12 septembre. Ces groupes ont entre autres développé des propositions pour le pape François. La Commission créée en mars 2014 a ainsi rédigé un modèle de directives pour la protection des enfants, des adolescents et des adultes vulnérables, qui sera présenté « sous peu » au pape.
Ces lignes directrices, a expliqué le père Hans Zollner, membre de la Commission, à Radio Vatican, ont pour objectif d’aider les Conférences épiscopales à améliorer leurs propres directives, demandées par la Congrégation pour la doctrine de la foi en 2011.
Soulignant que « l’éducation est une clé », le communiqué précise que l’Assemblée plénière avait pour ordre du jour « les programmes d’éducation continue, au niveau local et au Vatican ». Les membres, qui mettent leur expertise à disposition des Eglises locales, sont régulièrement invités à intervenir dans de nombreux congrès et séminaires sur les cinq continents, mais aussi auprès des Congrégations vaticanes. Pour la première fois, la Commission pontificale participera prochainement aux séminaires de formation des nouveaux évêques organisés par divers dicastères.
Journée de prière et site Internet
Le communiqué évoque aussi la Journée de prière pour les victimes d’abus, pour laquelle la Commission a préparé des documents à disposition des Eglises locales. La prière fait en effet « partie du processus de guérison » et elle est une façon de sensibiliser sur ce thème, explique la note. En ce sens, le pape « a demandé que les Conférences épiscopales nationales choisissent une journée de prière » à cette intention.
Déjà plusieurs conférences ont répondu à cette demande : l’Eglise en Australie a fixé cette journée au 11 septembre ; les Conférences des évêques d’Afrique du Sud dédieront cette année trois journées à ce thème, du 2 au 4 décembre.
La PCPM annonce qu’elle lancera prochainement son site Internet, souhaitant qu’il soit « une ressource utile pour l’Eglise et toutes les personnes de bonne volonté dans notre objectif commun, qui est de faire de notre Eglise et de notre société un foyer sans danger pour tous ».
Enfin, la note revient sur le motu proprio “Comme une mère aimante” publié par le pape le 4 juin dernier. La commission se réjouit que « le pape François aille au-delà de la responsabilité des évêques en l’élargissant aux autres responsables d’Eglise ». Dans ce document, le pape établit que les évêques ayant fait preuve de « négligence » dans la gestion des cas de pédophilie devront quitter leurs fonctions. En plus des évêques, il désigne aussi « ceux qui ont la responsabilité d’une Eglise particulière ».
