Le pape François a rencontré deux Italiennes représentant des victimes de pédophilie, le 10 septembre 2016, a indiqué le père Hans Zollner le surlendemain. Dans un entretien à Radio Vatican, le jésuite membre de la Commission pontificale pour la protection des mineurs a salué l’engagement de l’Église dans la lutte contre les abus sexuels.
Deux représentants de « victimes d’abus en Italie ont eu une rencontre avec le Saint-Père, dans le cadre de l’audience pour l’Année jubilaire, samedi dernier », a rapporté le père Hans Zollner. Au cours de cette rencontre, les deux femmes lui ont remis deux livres publiés en italien cette année : « Giulia et le loup », sur l’expérience d’une jeune fille abusée par un prêtre ; et « Je voudrais renaître de mes blessures », sur les femmes consacrées qui sont victimes d’abus de la part de prêtres.
« D’après ce que m’ont dit ces deux dames, le pape a été très impressionné et a demandé de pouvoir suivre aussi cette question », a ajouté le père Zollner. Et de noter la « grande attention personnelle, très empathique et très proche » du pape François et de Benoît XVI envers les personnes victimes d’abus sexuels de la part d’un membre du clergé.
Au terme de l’assemblée plénière de la Commission pontificale pour la protection des mineurs (5-11 septembre), il a fait un état des lieux de la lutte contre la pédophilie dans l’Eglise : « maintenant, dans de nombreuses parties du monde où l’on ne parlait pas jusqu’ici du thème des abus et de la prévention, beaucoup de personnes se mobilisent à l’intérieur et à l’extérieur de l’Église ».
Le père Zollner a constaté que l’Église était parfois « la partie la plus active et la plus importante » de cette lutte, grâce au système éducatif catholique. « Nous sommes très contents de pouvoir partager toutes les activités qui se sont tenues et qui désormais, à mon avis, indiquent une certaine prise de conscience au niveau universel », a-t-il déclaré.
Ces derniers mois, les membres de la Commission pontificale ont été sollicités pour intervenir dans le cadre de quelque 80 initiatives, sur les cinq continents.
Evoquant enfin l’institution d’une Journée de prière pour les victimes d’abus, le jésuite allemand a précisé que la Commission avait demandé à chaque Conférence épiscopale de fixer une date et un modèle pour cette journée.
Avec une traduction de Constance Roques
