Mère Teresa de Calcutta (1910-1997) est « la sainte parfaite pour l’Année de la miséricorde ». C’est ce qui a été souligné lors de la conférence qui a eu lieu au Bureau de presse du Saint-Siège, le 2 septembre 2016, deux jours avant sa canonisation.
Devant un parterre de journalistes, Sœur Mary Prema Pierick, supérieure générale des Missionnaires de la charité, s’est souvenue du « sourire » de Mère Teresa comme de son « meilleur cadeau pour Jésus et pour nous tous ». En voyant ce sourire, « les personnes n’avaient plus de tristesse dans le cœur et comprenaient la joie et l’espérance qui sortent d’un cœur qui aime le Seigneur », a-t-elle souligné.
Troisième supérieure de la congrégation après la fondatrice Mère Teresa et sœur Nirmala, sœur Mary Prema Pierick a expliqué que la future sainte n’avait pas essayé de « résoudre tous les problèmes de Calcutta » mais s’était penchée sur « les problèmes individuels » des personnes. Elle a aidé à changer les mentalités en invitant les citoyens à participer à son œuvre, en « leur confiant des responsabilités ».
Evoquant l’« obéissance » de Mère Teresa, notamment à l’égard des médecins, la religieuse allemande élue supérieure en 2009 a rappelé que même dans ses vieux jours, la fondatrice était la première dans la chapelle pour la prière du matin. Mère Teresa « n’a jamais rien fait pour lier les personnes à elle », a-t-elle soutenu, mais a toujours agi pour conduire les autres au Christ.
Mère Teresa, a poursuivi sœur Mary Prema Pierick, était à la fois « mère » et « enseignante ». Elle partageait tout avec ses sœurs, refusant pour elle tout traitement différent de celui des autres.
Calcutta est partout
Le père Brian Kolodiejchuk, supérieur général des Pères missionnaires de la charité, a affirmé que Mère Teresa était « la sainte parfaite pour l’Année de la miséricorde ». En tant que postulateur de la cause, il a expliqué que la future sainte était « très consciente de son besoin de miséricorde devant Dieu », de « sa propre pauvreté ».
Mère Teresa était persuadée que « Calcutta est partout », dans tous les cœurs, sous forme de pauvreté intérieure, a expliqué le prêtre canadien. Celle qui se confessait très souvent et vécut une nuit de la foi, avait « une grande capacité de miséricorde ».
Par son témoignage de miséricorde, « Mère Teresa est une sainte pour tout le monde, pour les pauvres et les riches, et pour notre temps, dévasté par tant de violence et d’aridité du cœur », a ajouté le père Kolodiejchuk. Et le postulateur de juger que Mère Teresa pourrait être la sainte patronne des couples qui ont des difficultés à concevoir – après en avoir aidé d’innombrables – et des voyageurs en avion.
Extension du miracle
Au cours de la conférence de presse, Marcílio Haddad Andrino, miraculeusement guéri par l’intercession de la bienheureuse en 2008, a témoigné de son histoire. Le Brésilien, qui souffrait de graves abcès cérébraux, a vécu une guérison complète inexpliquée, après avoir obtenu une relique de Mère Teresa.
Après sa guérison miraculeuse, les médecins ont annoncé à Marcílio et son épouse Fernanda Nascimento Rocha que suite à ces problèmes de santé, le couple avait statistiquement moins de 1% de chance de concevoir. Mais de leur union sont nés deux enfants, que Marcílio Haddad Andrino considère comme une « extension du miracle ».
Devant les journalistes, il a assuré qu’il ne se sentait pas plus « spécial » que d’autres : « Dieu est miséricordieux et regarde tout le monde ».
Présentation de la canonisation de Mère Teresa
Teresa de Calcutta, "la sainte parfaite pour l’Année de la miséricorde"
Présentation de la canonisation au Vatican