Vêpres pour la Journée de prière pour la création, capture CTV

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Rendre gloire à Dieu est un "devoir" à l’égard de la création

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Le père Cantalamessa plaide pour une écologie « en fonction de l’homme »

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Rendre gloire à Dieu pour ses œuvres est un « devoir » du croyant à l’égard de la création. C’est ce qu’a assuré le père Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale, lors des vêpres pour la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création, le 1er septembre 2016, en la basilique Saint-Pierre.
Au cours de son homélie en présence du pape François, le père Cantalamessa a plaidé pour une écologie « humaine », qui ne soit pas sa propre fin mais qui se vive « en fonction de l’homme ». Cette écologie « humaine », a-t-il ajouté, est « l’unique » qui garantisse « l’avenir de la terre ».
« Si la personne humaine est l’image de Dieu en tant qu’‘être en communion’, cela veut dire que moins on est égoïste, replié sur soi et oublieux des autres, plus on est une personne vraiment humaine », a assuré le père Cantalamessa : « La souveraineté de l’homme sur le cosmos n’est donc pas un triomphalisme d’espèce, mais l’assomption de sa responsabilité envers les faibles, les pauvres et les sans-défense. »
Il a mis en garde contre « l’insatiable désir de certains d’accroître démesurément leurs possessions et leurs profits ». Une attitude « qui produit à la fois les pires dégâts de l’environnement et la misère d’immenses masses humaines ». Et le capucin de recommander d’appliquer à la terre ce principe : la propriété n’est donnée à personne, l’usage à tous.
Le prédicateur a aussi dénoncé « le péché à l’égard de la création », qui est le fait « de ne pas glorifier et remercier Dieu » pour elle. L’homme a « de nombreux devoirs à l’égard de la création », a-t-il insisté, et l’un d’eux est « la doxologie, la glorification de Dieu à cause de la création ». « Une écologie sans doxologie rend l’univers opaque, a-t-il poursuivi, comme une immense mappemonde de verre privée de la lumière qui devrait l’éclairer de l’intérieur ».
Le père Cantalamessa a encouragé à ce propos à « glorifier Dieu pour les réalisations incroyables de la technique », « œuvres de l’homme », lui-même créature de Dieu. Pour que ce « devoir » ne reste pas à l’état de « théorie », il a encouragé à utiliser la prière des psaumes, où la création elle-même loue le Seigneur.
Dans cette action de grâce, a-t-il ajouté, les croyants sont appelés à « être la voix non seulement des créatures inanimées, mais aussi de nos frères qui n’ont pas eu la grâce de la foi ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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