Joaquin Navarro Valls © biografieonline.it

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Mère Teresa et Jean-Paul II: «une grande communion»

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Témoignage de Joaquin Navarro Valls, ancien porte-parole du Saint-Siège

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« Il y avait une grande communion » entre Mère Teresa et le pape Jean-Paul II, « on pouvait le voir quand ils étaient ensemble »: c’est de « cette union extraordinaire dans ces deux grandes personnalités de notre époque » que témoigne Joaquin Navarro Valls, porte-parole du Saint-Siège pendant le pontificat de Jean-Paul II, à l’antenne de Radio Vatican, quelques jours avant de la canonisation de Mère Teresa, dimanche prochain, 4 septembre 2016, à Rome.
Mère Teresa et le pape Jean-Paul II avaient « une communauté d’objectifs et une compréhension extraordinaire », selon  Joaquin Navarro Valls : « C’était évident en dehors des actes officiels, dans l’intimité de l’appartement du pape ou, en 1986, lors du premier voyage du pape en Inde quand il a été reçu à Kaligath où dans ces deux grandes chambres reliées au temple bouddhiste » Mère Teresa « avait rassemblé tous les gens qu’elle rencontrait dans les rues de Calcutta ».
En 1988, “deux ans après le voyage du pape en Inde”, précise Joaquin Navarro Valls, la maison d’accueil “Le Don de Marie” gérée par les soeurs  Missionnaires de la Charité est inaugurée au Vatican. “Je pense, poursuit Navarro Valls, que Jean-Paul II s’est inspiré, en quelque sorte, de ce qu’il avait vu en Inde. » « Bien sûr, c’était surprenant ! s’exclame Navarro Valls. C’était rare qu’à l’intérieur du Vatican – parce que cet espace est au sein du Vatican – l’on accepte ces personnes qui se trouvaient dans les rues, dormaient dans les rues, qui n’avaient pas de famille, qui étaient malades… »
Même si entre Calcutta et Rome « il y a beaucoup de différences », estime l’ancien porte-parole du Saint-Siège, « les deux villes ont beaucoup de gens qui souffrent », « qui sont des êtres humains abandonnés de tous ». En prenant la décision de créer la maison des sœurs de la Charité au sein du Vatican, « le pape n’a pas hésité un instant », témoigne M. Navarro-Valls.
Il souligne aussi la coïncidence significative de la canonisation de Mère Teresa avec le Jubilé de la Miséricorde. Le « message » de cet événement est suivant, dit-il : « au centre de la vie de l’Église, et donc de la vie de tous les chrétiens, est la charité ». « La charité, poursuit-il, comme un élément qui forme l’ensemble de la personnalité, qui donne un sens à son existence et qui sert à aider les autres. »
L’ancien porte-parole du Vatican se souvient d’un sourire “presque enfantin” de Mère Teresa, de son sourire si “naturel”.  « Puis, raconte-t-il, quand nous avons découvert – après sa mort – de la publication de ses lettres qu’elle avait écrites au cours des années à ses directeurs spirituels, les épreuves qui étaient dans son âme, la sécheresse, la nuit obscure qu’elle a supportée pendant de nombreuses années … ce contraste est extraordinaire chez cette femme! »
À la fin de son interview, Joaquin Navarro Valls confie qu’il pense toujours à Mère Teresa lorsqu’il s’agit du « rôle des femmes dans l’Église » : « Mère Teresa, souligne-t-il, a fait cette grande œuvre, pour devenir – involontairement – un véritable leader mondial…Tout ce qu’elle a fait en tant que femme, avec la sensibilité d’une femme, d’une femme dans l’Église, a inspiré la vie et l’œuvre de nombreux évêques, de prêtres, de nombreux cardinaux au sein de l’Église. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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