Les préparatifs se poursuivent pour la célébration des 500 ans de la Réforme (1517-2017) que vivront les luthériens et les catholiques en Suède, avec le pape François, le 31 octobre 2016. Le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, fait le point sur cet évènement dans L’Osservatore Romano du 11 août.
C’est la déclaration conjointe catholique-luthérienne « Du conflit à la communion », publiée en 2013, qui a servi de base pour la prière commune prévue le 31 octobre dans la cathédrale de Lund. La célébration sera co-présidée par le pape François, l’évêque Munib A. Younan et le révérend Martin Junge, respectivement président et secrétaire général de la Fédération luthérienne mondiale.
Le document commun rédigé en vue du Ve centenaire de la Réforme indique « comment catholiques et luthériens peuvent commémorer ensemble » cet anniversaire, explique le cardinal Koch. Selon ce texte, les chrétiens et luthériens « ne célèbreront pas la division de l’Église d’Occident ». Ils devront reconnaître à la fois « ce qui est commun et les lie intimement », et « ce qui divise ». « Ce qui est commun est source de reconnaissance et de joie ; ce qui divise est source de douleur et de peine » (223-224).
« Ce sera une célébration légitime des débuts de la Réforme lorsque luthériens et catholiques écouteront ensemble l’Évangile de Jésus-Christ, et se laisseront entraîner à une communion renouvelée avec le Seigneur », ajoute le document (245).
En deuxième partie de journée en Suède, aura lieu une rencontre au stade de Malmö. Des associations y présenteront des œuvres caritatives communes aux deux Eglises, indique encore le cardinal suisse, notamment « l’accueil de réfugiés, la promotion de la paix et de la justice climatique ».
Une façon d’illustrer la recommandation du document conjoint : « catholiques et luthériens devraient ensemble témoigner de la grâce de Dieu en proclamant l’Évangile et en se mettant au service du monde » (243). « Commémorer ensemble représente donc une chance et un devoir d’être ensemble témoins de la foi », assure aussi le texte (4).
Le document souligne également que dans la vision de Martin Luther, « la justice de Dieu (…) est en fait la miséricorde de Dieu » (244). Une reconnaissance qui prend un relief particulier alors que l’Eglise catholique célèbre le Jubilé de la miséricorde.
Le Rév. Martin Junge (à gauche) et le Cardinal Koch. Photo: LWF/S. Gallay
5e centenaire de la Réforme: préparatifs de la célébration en Suède avec le pape
Eclairage du cardinal Koch