« Le pape vient ici précisément pour puiser à cette source de grâce qu’est la Portioncule », estime le père Rosario Gugliotta, custode des lieux qu’a visité le pape François à Assise, le 4 août 2016. Il explique à l’antenne de Radio Vatican le sens de ce pèlerinage privé du pape à la chapelle de la Portioncule, dans le cadre du huitième centenaire du « Grand pardon » d’Assise.
« Le fait que notre pape vienne ici, à la Portioncule, justement au début de ce 800e anniversaire, dit combien il est vraiment désireux de la miséricorde de Dieu, même dans son expérience personnelle, déclare le père Gugliotta. Je pense qu’il vient ici puiser l’expérience de saint François à la Portioncule, qui a été celle de se sentir pleinement pardonné par Dieu. Cette condition lui a fait éprouver une joie si grande qu’il a demandé ce don pour tous. »
Selon le custode de la Portioncule, le pape « veut justement du temps pour entrer dans un dialogue à la Portioncule, vivre cette étreinte de Marie », car « la Portioncule est l’icône en pierre de la Vierge Marie ». « Rester dans la Portioncule signifie faire l’expérience de la chaleur des bras de la Vierge Marie », ajoute-t-il.
« Le peuple de Dieu est assoiffé de pardon, est assoiffé de miséricorde, estime encore le père Gugliotta. Hier (2 août, ndlr), nous avons vu des fleuves interminables de personnes, que ce soit pour les célébrations, surtout des queues aux confessionnaux, pour s’approcher du sacrement de la réconciliation. »
Parmi les pèlerins, les jeunes sont nombreux. « Assise a un peu cette caractéristique, par rapport à beaucoup d’autres sanctuaires », fait observer le custode. « Il y a énormément de jeunes et je pense que cela nous remplit le cœur d’espérance parce qu’il y a un avenir : il y a un avenir, beau, qui nous attend. »
Pour le frère Michael Perry, ministre général de l’Ordre des Frères mineurs, qui a accueilli le pape à Assise, « la Portioncule est un centre spirituel où l’on peut recevoir les grâces [de Dieu] » qui permettent de « reconstruire la personne, toute l’humanité et le monde entier. »
Avec une traduction de Constance Roques
