Le sport comme vecteur de paix et de fraternité et l’exigence de l’Evangile sont les deux intentions de prière du pape François pour ce mois d’août 2016 : deux « défis » que le pape François confie à son Réseau mondial de prière.
« Prions pour que le sport soit l’occasion d’une rencontre fraternelle entre les peuples et contribue à la paix dans le monde »: c’est l’intention de prière universelle du pape, proposée aux fidèles. La deuxième intention de prière, pour l’évangélisation, est formulée ainsi : « Prions pour que les chrétiens vivent l’exigence de l’Évangile en donnant un témoignage de foi, d’honnêteté et d’amour envers leur prochain ».
Voici l’éditorial d’août, par le père Xavier Jahan., sj, dans « Prier au Coeur du monde« . Il est directeur national du Réseau mondial de prière du pape en France.
Sport: plus de fraternité pour plus de paix !
Alors que nous émergeons tout juste de la stupeur dans laquelle nous a plongés le nouvel attentat abominable du 14 juillet soir à Nice, il n’est pas évident d’avoir à présenter la nouvelle intention de prière missionnaire du pape pour le mois d’août : prier pour le sport…
N’y aurait-il pas plus urgent ?
Pourtant, nous pouvons nous souvenir du récent tournoi de l’Euro 2016. Commencé dans une violence stupéfiante -dont nous avons en tête, pour la plupart d’entre nous, les images des affrontements dans les rues de Marseille-, il s’est cependant terminé dans de beaux moments de liesse populaire où les matchs entre certains pays ont laissé des traces d’heureuses rencontres -je pense en particulier aux Irlandais, aux Islandais-…
En effet, le sport est non seulement un révélateur mais aussi un amplificateur des mouvements intérieurs qui nous habitent.
Passer de la violence à la joie. Passer, plus loin encore, à une joie non seulement passagère mais une joie durable, qui ne vient pas de nous mais de plus loin que nous. Une joie que l’on ne se donne pas soi-même, mais une joie qui est donnée, qui se partage, et qui fait du bien à tous…
Une joie qui ne nous rend pas pour autant naïfs, aveugles ou insouciants, face aux corruptions, aux esclavages modernes, aux drames cachés qui néanmoins subsistent. Mais au contraire, une joie qui nous permet de tenir debout et de continuer la marche en avant, de nous engager toujours davantage pour le droit et la justice, avec pour horizon, l’espérance indéfectible que la haine, la violence, la mort n’auront pas le dernier mot. Jamais.
C’est dans ce sentiment durable que nous pouvons découvrir l’humble et douce trace du Dieu de la vie, du Dieu de Jésus-Christ. Le vrai Dieu, unique, n’est pas celui qui appelle à la mort et à la violence (quelques soient les justificatifs utilisés) mais celui qui veut la vie pour tous ses enfants, sa Création, et qui se réjouit avec eux de la vie donnée. Vie qui circule en produisant des fruits inattendus et réjouissants, à l’image des passes d’un ballon entre deux équipes respectueuses l’une de l’autre et qui conduisent à des jaillissements de liesse lors des buts marqués, après de longues constructions…
Alors oui, nous comprenons que nous pouvons et devons porter dans la prière le sport -cette activité sociale importante de nos sociétés actuelles-, ceux qui s’y adonnent et tous ceux qui y sont impliqués. Rejoignons donc cet appel de notre pape, malgré notre actualité géopolitique, en raison même de cette actualité car il précise bien ce défi : « Prions pour que le sport soit l’occasion d’une rencontre fraternelle entre les peuples et contribue à la paix dans le monde. »
L’actualité de ce mois d’août 2016 va être occupée en grande partie par les Jeux Olympiques au Brésil -5 au 21 août. Que la mobilisation de la jeunesse et les occasions de dialogue entre tous soient autant d’opportunités pour établir des contacts source de paix entre les peuples. La Trêve Olympique, établie dans la Grèce antique au IXème siècle avant le Christ, ne sera pas que le souvenir d’un lointain passé…
Sport © Réseau Mondial de Prière
Intentions de prière du pape en août 2016: le sport vecteur de paix et de fraternité
Et pour que les chrétiens vivent l’exigence de l’Évangile