Dans l’après-midi du 30 juillet 2016, le pape François a fait l’une de ces visites surprises dont il a l’habitude durant ses voyages apostoliques : comme en d’autres pays, il a rencontré la communauté jésuite polonaise de Cracovie.
Au quatrième jour de son voyage, à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse, le pape jésuite a entamé un dialogue avec une trentaine de ses confrères – en majorité des jeunes entourés des responsables provinciaux – durant plus d’une demi-heure. Une façon de marquer aussi la fête de saint Ignace de Loyola, fondateur de la congrégation, célébré le lendemain.
Durant ces échanges, a indiqué le père Antonio Spadaro, directeur de la revue jésuite Civiltà Cattolica, à Radio Vatican, le pape a demandé que le travail universitaire de la Compagnie de Jésus soit aux prises avec la réalité, en ne se contentant pas « d’idées ». Il a encouragé la proximité avec les plus marginalisés, en s’opposant au modèle actuel qui met l’argent au centre des décisions.
Le pape a aussi mis en garde les prêtres contre le risque d’être trop extrêmes, en appliquant des normes de façon automatique. Le discernement, a-t-il insisté, doit être au cœur de la vie pastorale, et la formation au discernement est l’un des devoirs fondamentaux de la Compagnie de Jésus aujourd’hui.
Le responsable du programme polonais de Radio Vatican, Leszek Gesiak, également présent, a précisé qu’il n’y avait eu lors de cette rencontre « aucun discours formel » et que le pape est arrivé « comme un frère chez un autre frère ».
Parmi les jésuites présents : un ancien provincial qui connut le père Jorge Mario Bergoglio au temps où il était lui-même provincial en Argentine.
