Le cardinal Pietro Parolin a demandé au nouveau nonce en Biélorussie d’encourager « l’ouverture » du pays, le 15 juillet 2016. Le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, chef de la diplomatie vaticane, a aussi souhaité le renforcement du dialogue oecuménique entre catholiques et orthodoxes.
A l’occasion de la consécration épiscopale du nouveau nonce apostolique en Biélorussie, le Hongrois Mgr Gábor Pintér, dans la cathédrale de Vac, le cardinal Parolin a rappelé que l’une des tâches du nonce était d’être « signe d’espérance et d’unité, rappel (…) au respect des droits fondamentaux de l’homme, parmi lesquels la liberté religieuse ».
« Représentant le pape, a-t-il déclaré dans son homélie rapportée par Radio Vatican, tu ne pourras que servir cette justice qui comprend la miséricorde, la capacité de panser les blessures du passé ». Une justice qui implique, a ajouté le « numéro 2 » du Saint-Siège, « un engagement sans hésitation en faveur du bien commun, afin d’arrêter les violents et les semeurs de discorde ».
« Ta présence et ton action prudente seront un encouragement efficace pour une plus grande ouverture de la Biélorussie envers les autres pays et de ces derniers envers la Biélorussie », a ajouté le cardinal Parolin. Il a demandé au représentant du Saint-Siège d’être « médiateur de paix et de justice », en rappelant aux Biélorusses que « la disponibilité à conclure des accords satisfaisants sur la base d’une renonciation réciproque à une partie de ses propres exigences, n’est pas un signe de faiblesse, mais de sagesse et de force ».
Le pays est indépendant depuis la dissolution de l’URSS en 1991. Le président Alexandre Loukachenko ainsi que de nombreuses autorités ont été interdits de séjour au sein de l’Union européenne de 2011 à 2016 pour « mise en cause des valeurs démocratiques ». Mais la sanction a été levée en février dernier, après que Minsk a servi de médiateur dans le conflit entre l’Ukraine et la Russie.
Le cardinal Pietro Parolin a aussi rendu hommage à la communauté catholique de Biélorussie, « vivante et fervente ». Il a encouragé le nonce à construire « des relations fraternelles avec la communauté orthodoxe ». Les chrétiens orthodoxes représentent 60% de la population, 14% étant de confession catholique.
Avec une traduction de Constance Roques
