Le pape François prie pour les victimes de l’attentat de Nice et souhaite « qu’aucun homme n’ose plus verser le sang de son frère ». Lors de l’angélus dominical du 17 juillet 2016, le pape a évoqué l’attaque au camion qui a fait au moins 84 morts et plus de 200 blessés au soir de la fête nationale française, trois jours plus tôt.
Devant la foule rassemblée place Saint-Pierre, le pape a exprimé sa douleur « vive » pour « le massacre qui (…) a fauché tant de vies innocentes, et même beaucoup d’enfants ». Il a assuré « chaque famille » et « toute la nation française en deuil » de sa proximité.
« Que Dieu, Père bon, accueille toutes les victimes dans sa paix, soutienne les blessés et réconforte leurs proches, a souhaité le pape ; qu’Il disperse tout projet de terreur et de mort, pour qu’aucun homme n’ose plus verser le sang de son frère ».
D’abondance de coeur, le pape François a ajouté qu’il embrassait « paternellement et fraternellement » tous les habitants de Nice et toute la nation. Puis il a demandé à la foule de prier avec lui un « Je vous salue Marie » pour « les victimes, leurs familles ».
Appels téléphoniques du pape
Le pape et le Saint-Siège ont à maintes reprises exprimé leur solidarité pour l’Hexagone : outre plusieurs déclarations du père Lombardi et deux éditoriaux de L’Osservatore Romano, le pape a adressé un télégramme de condoléances et un tweet en huit langues. Il a aussi téléphoné à plusieurs responsables politiques.
Deux jours après l’attentat perpétré à Nice le 14 juillet, Paolo Celi, président de l’association amitié France-Italie, a ainsi révélé que le pape François l’avait personnellement appelé : « Il m’a demandé de passer un message à toutes les familles impliquées de près ou de loin par cette terrible tragédie, à tous les Niçois et au peuple de France ».
Le pape, a-t-il précisé dans des propos rapportés par Nice Matin, « est horrifié par les événements et demande profondément et enfin la Paix entre les hommes de toute race, religion, appartenance ». Il « ne comprend pas qu’on puisse s’en prendre à des enfants et à leurs familles réunies pour participer à un moment de bonheur », a ajouté Paolo Celi assurant que le pape « est à nos côtes, il est avec nous ».
Le conseiller auprès de la Métropole Nice-Côte d’Azur a aussi indiqué que le pape avait téléphoné par ailleurs à Christian Estrosi, président de la région Provence Alpes-Côte d’Azur. Sur son compte twitter, l’ancien maire de Nice a d’ailleurs publié ce message le 16 juillet : « Bouleversé par l’appel du Pape François qui m’a téléphoné pour transmettre pensées & prières aux Niçois et aux familles des victimes ».
Lors de ces conversations, il a été question d’une prochaine rencontre entre le pape et les familles des victimes, sans qu’aucune date n’ait été fixée pour le moment.
