Pour le pape François, le pardon de Maria – Marietta – Goretti (+1902) à son meurtrier est exemplaire en cette Année sainte de la Miséricorde.
Le pape a évoqué la fête de la jeune sainte italienne, dont c’est la fête mercredi prochain, 6 juillet, après l’angélus, place Saint-Pierre, ce dimanche 3 juillet 2016.
« En l’année sainte de la miséricorde, je tiens à rappeler que mercredi prochain nous célébrerons la mémoire de sainte Maria Goretti, la jeune martyre qui, avant de mourir, a pardonné à son meurtrier. Cette jeune fille courageuse mérite un applaudissement de toute la place ! », a déclaré le pape François.
Le pape a également adressé un message au diocèse de Maria Goretti à l’occasion de sa fête.
Et ce dimanche 3 juillet, le pape a insisté sur le pardon dans un tweet posté sur son compte @Pontifex_fr: « Aimer et pardonner comme le fait Dieu. Voilà un programme de vie qui ne peut connaitre ni interruption, ni exception. »
Maria est née dans le village de Corinaldo (Nettuno) en Italie. Aînée de six enfants, elle assume ses responsabilités « avec sérénité et piété ». Elle part travailler dans une métairie des Marais Pontins, après la mort précoce de son père. A 12 ans, elle rayonne par sa vie intérieure, avivée par sa première communion.
Mais elle est harcelée par le jeune Alessandro Serenelli qui vit sous le même toit. Le 5 juillet 1902, il la menace d’un couteau : « C’est un péché, Alessandro! », dit-elle. Il la frappe de quatorze coups de couteau. Elle meurt le lendemain après lui avoir pardonné.
Alessandro Serenelli (1882-1970) fut condamné à trente ans de prison. Mais une nuit, en 1910, il rêva que Maria lui offrait des lys qui se transformaient en lumières scintillantes: il réalisa le mal qu’il avait fait et il se repentit. Il fut libéré en 1929, après vingt-sept années de détention.
Il assistaà la béatification de Marietta, en 1947, et à sa canonisation, en 1950, aux côtés de la mère de Maria, Assunta Goretti, qui lui dira: « Dieu vous a pardonné, ma Marietta vous a pardonné, moi aussi je vous pardonne. » Entré dans le Tiers-Ordre franciscain, il travaillera comme jardinier dans un monastère capucin, jusqu’à sa mort, à 87 ans.
Saint Jean-Paul II a donné Marietta en modèle aux jeunes du IIIe millénaire, dans un message du 6 décembre 2003 pour la clôture des célébration du centenaire de sa mort en disant : « Marietta – c’est ainsi qu’on l’appelait familièrement – rappelle aux jeunes du troisième millénaire que le véritable bonheur exige du courage et un esprit de sacrifice, le refus de tout compromis et d’être disposé à payer en personne, même par la mort, la fidélité à Dieu et à ses commandements. »