La messe annuelle pour la France a été présidée à Saint-Pierre par le cardinal Dominique Mamberti, préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, ce mardi 31 mai, en la chapelle de sainte Pétronille, vierge et martyre qui y repose, patronne secondaire de la France et considérée comme fille en tous cas spirituelle de saint Pierre, et la France, par analogie « fille aînée » de l’Eglise.
La célébration a eu lieu en présence du Premier conseiller de l’ambassade de France près le Saint-Siège, M. François-Xavier Tilliette et de son épouse, et de membres du Corps diplomatique et de la communauté française de Rome et du Vatican.
La liturgie était soutenue par le chant de la Capella Ludovicea .
Prier « pour la vie sociale, pour le bien commun et donc pour tous ceux qui ont une responsabilité particulière », représente un devoir a affirmé le cardinal français.
Il a évoqué la rencontre du Puy-en-Velay d’août 2013 sur « Pourquoi prier pour la France ? », soulignant l’importance de la voix de la France dans le concert des Nations.
Il a diagnostiqué le risque de « marginalisation » des chrétiens dans un monde qui « cherche à évacuer Dieu de son horizon ».
Il a au contraire invité à « rendre le témoignage auquel saint Pierre nous exhorte » auprès de ceux qui « cherchent un sens à leur vie » : un « témoignage de l’amour de Dieu pour les hommes », et ceci « partout où cela est possible, sans cacher ni taire notre identité », un « témoignage de ce que les chrétiens peuvent et doivent faire », et, comme le thème du Jubilé y invite, en étant « miséricordieux comme le Père », pour le bien de la « société tout entière ».
En cette fête de la Visitation de la Vierge Marie, patronne principale de la France, le cardinal Mamberti a rappelé que c’était un cardinal français, Jean Bilhières de Lagraulas, ambassadeur du roi de France à Rome, qui, en 1498, a commandé à un jeune artiste florentin une sculpture en marbre représentant la Vierge et son Fils déposé de la Croix : c’est la fameuse Pietà de Michel-Ange.
