« La crise des réfugiés, dont les proportions augmentent de jour en jour », est une question humanitaire, déclare le pape.
Il s’est adressé ce vendredi 13 mai aux participants à la Conférence internationale organisée par la Fondation Centesimus Annus – Pro Pontifice sur le thème « L’initiative des entreprises dans la lutte contre la pauvreté. L’urgence des réfugiés, notre défi ». Elle est organisée au Vatican du 12 au 14 mai.
« La crise des réfugiés, dont les proportions augmentent de jour en jour », est une question humanitaire « particulièrement proche de mon cœur », a-t-il poursuivi. En évoquant « des scènes déchirantes de la souffrance humaine » dont il a été témoin lors de sa récente visite à Lesbos, le pape a rappelé que le défi la communauté internationale était « de concevoir des réponses politiques, sociales et économiques à long terme » aux problèmes des réfugiés.
La lutte contre la pauvreté réclame « le développement d’approches plus équitables pour répondre aux besoins et aux aspirations des individus et des peuples à travers le monde entier », a fait observer le pape.
« La lutte contre la pauvreté est non seulement un problème technique et économique, mais surtout d’ordre moral, appelant à une solidarité mondiale », a scandé le pape François.
Le pape a indiqué la « vocation » de la Fondation Centesimus Annus – Pro Pontifice (qui porte le nom de l’encyclique sociale de Jean-Paul II) comme le « service » à « la dignité humaine » et à la construction du « monde de solidarité authentique ».
Il a exprimé un souhait que la présente Conférence contribue « à générer de nouveaux modèles de progrès économique plus directement dirigés vers le bien commun universel, l’inclusion et le développement intégral, la création de la main-d’œuvre et l’investissement dans les ressources humaines ».
« Une vision économique axée sur profit et le seul bien-être matériel, a rappelé le pape, est incapable de contribuer de manière positive à une mondialisation qui favorise le développement intégral des peuples du monde. » « Les effets » de l’économie de l’exclusion et de l’inégalité « se font sentir même dans nos sociétés plus développées », a-t-il noté. Ils touchent « tout particulièrement » les jeunes.
« Le taux de chômage chez les jeunes n’est pas seulement un scandale qui a besoin d’être traité en premier et avant tout en termes économiques, mais il doit être affronté aussi, et ce n’est pas moins urgent, comme un mal social », a souligné le pape.
« Nos jeunes, a-t-il ajouté, sont privés de l’espoir et leurs grandes ressources d’énergie, leur créativité et l’intuition sont gaspillées. »
Centesimus Annus - Pro Pontefice, 13 mai 2016, L'Osservatore Romano
La crise des réfugiés: une question humanitaire!
Le pape reçoit la Fondation Centesimus Annus – Pro Pontifice