Le chef mondial des Bektachis d’Albanie – une branche du soufisme -, Baba Edmond Brahimaj, a été reçu par le pape François au Vatican ce mercredi 11 mai, indique Radio Vatican. Pour eux, Mère Teresa représente un « exemple concret ».
Une première rencontre avait eu lieu lors de la visite du pape François en Albanie, en septembre 2014.
« C’était une rencontre merveilleuse, a raconté Baba Edmond Brahimaj. Le pape, en laissant de côté le protocole, s’adressait comme frère à un frère, avec une grande cordialité. C’était un message de fraternité, nous avons réaffirmé la valeur du dialogue, de la fraternité et de l’importance que les communautés religieuses ont pour la société d’aujourd’hui. »
« Nous soutenons et nous suivons le Saint-Père, le pape François, a déclaré Baba Edmond Brahimaj, un guide qui porte le drapeau de la paix, de la coexistence pacifique entre les religions, entre les peuples et les nations. Nous appuyons fortement cette voie et le chemin emprunté au nom de Dieu et de la fraternité entre les peuples. Et nous sommes tous aussi fiers d’avoir Mère Teresa comme un exemple concret de la façon dont nous pouvons incarner et vivre l’amour de Dieu dans des actes concrets pour notre prochain. Je profite de cette occasion pour souhaiter la paix et du bien à tous! »
Selon Baba Edmond Brahimaj, lors de la rencontre, le pape a évoqué sa visite apostolique en Albanie. Le pape a « conservé dans son cœur et son esprit » plusieurs « images » : « la jeunesse qui est la force de ce peuple et de ce pays », « les cimetières, avec de nombreuses tombes de ceux qui ont sacrifié leur vie, qui avaient été persécutés et avaient offert leur vie pour la foi dans le Seigneur et pour la fraternité ».
Le pape François s’est rappelé de la rencontre qu’il avait eu « avec toutes les communautés religieuses en Albanie, où il avait vu une ferme volonté de la rencontre, du dialogue fraternel, sincère, franc, pour transmettre à tous les croyants la voie de l’amour, de la rencontre et de la paix que le Seigneur nous avait laissé, parce qu’il n’y a pas d’alternative à la voie de la paix et de la rencontre ».
En parlant de sa communauté, son leader a souligné que c’était « un courant du mysticisme musulman qui transmet la paix, la fraternité et la foi dans le Seigneur. C’est un pont entre l’Occident et l’Orient ».
La communauté Bektachi estime que « le seul chemin qui mène à Dieu » est « celui de la paix et de la fraternité ». Les Bektachis « sont aussi contre toutes formes de violence et de terrorisme ».
Ils défendent la famille, a-t-il dit, « celle entre un homme et une femme, comme une référence pour aujourd’hui et demain. L’homme et la femme sont égaux, jouissent de la même dignité et ont la même valeur au moment de la prière dans le temple. Ils sont accueillis de la même manière, sans discrimination ni distinction. C’est une unité, selon le plan de Dieu. »
« Les Bektachis ne couvrent pas les femmes de burqas ou d’autres types de couverture, a poursuivi Baba Edmond Brahimaj, parce que, selon eux, l’homme est l’image de Dieu et la dignité de l’homme ne doit pas être couverture, mais doit être manifestée.»
Baba Edmond Brahimaj, chef mondial des Bektachis, Wikimedia Commons
Soufisme: le chef des Bektachis d'Albanie reçu par le pape François
Mère Teresa, un « exemple concret »