Face à une Europe qui se ferme sur le front de l’immigration, le pape François continue à dire qu’il faut construire des ponts et non des murs, rappelle le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin qui est intervenu, jeudi, 5 mai, sur le thème du « dialogue interreligieux », lors d’un congrès organisé au Sénat italien sur le thème « Liberté religieuse, droits humains, mondialisation ».
Il a reconnu que face au défis actuels tous doivent réfléchir ensemble pour devenir « créatifs » et trouver des solutions.
Dans un bref entretien avec Radio Vatican, le cardinal Parolin a ensuite réaffirmé la préoccupation du Saint-Siège de voir l’Europe se fermer comme une huître « devant ceux qui fuient la faim, les guerres, et les persécutions religieuses ».
Ce vendredi 6 mai, le pape François a reçu le Prix Charlemagne : le cardinal Parolin voit ce moment comme une « nouvelle occasion » de rappeler à l’Europe sa vocation humaniste, qui est une vocation à l’ouverture et à la solidarité envers tous ».
Au cours du congrès, il a été question de protection à l’égard des religions : « Il est consternant de penser à tout le travail qui a été fait au niveau international pour éloigner le spectre de la guerre et aujourd’hui de se retrouver face à de nouvelles aberrations », a déclaré le cardinal Parolin, en évoquant les nouveaux conflits, où les règles les plus élémentaires de respect envers autrui sont violées.
Le secrétaire d’Etat n’a pas caché son inquiétude de voir persister des aspects du « laïcisme » qui voudrait écarter la religion de la sphère publique : « Il me semble que cet aspect a toujours existé, qu’il existe toujours et contre lequel il nous faut réagir, car la religion, avec ses valeurs, peut apporter beaucoup aussi sur la scène et dans le débat civil et social ».
Avec une traduction d’Océane Le Gall
Card. Parolin, Sénat italien, 5 mai 2016, capture
Pour une Europe plus solidaire, par le card. Parolin
Immigration et dialogue interreligieux, congrès