Le pape François transmet ses messages de miséricorde par le geste, beaucoup plus que par la parole, estime le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, SJ. Pour lui, la récente visite du pape à Lesbos (Grèce), le samedi 16 avril, en est la preuve vivante.
Le pape est « un grand communicateur de la miséricorde de Dieu », a déclaré le directeur de la salle de presse du Saint-Siège au cours d’une rencontre au Palazzo Incontri de Florence, organisée par la commission diocésaine pour les communications sociales.
Le débat, auquel ont pris part divers journalistes de la presse et de la TV toscane, a été introduit par l’archevêque de la ville, le cardinal Giuseppe Betori, qui a parlé de « binôme fécond » entre « la communication et la miséricorde ».
Le père Lombardi l’a rejoint dans ses propos, rappelant le geste que le pape a eu en ouvrant la première Porte sainte du Jubilé à la cathédrale de Bangui, en République centrafricaine, un endroit où « le besoin de réconfort », donc de miséricorde, est infini.
Il a ensuite rapporté une anecdote racontée par le pape lors d’un angélus, une remarque d’une dame de plus de 80 ans qui venait se confesser : « Si Dieu ne pardonnait pas tout, le monde n’existerait pas. »
Pour le P. Lombardi, la récente visite pastorale à Lesbos a été l’occasion où le pape s’est montré « un grand communicateur de la miséricorde de Dieu » : il a « passé plus de temps à rencontrer personnellement des centaines de réfugiés qu’à prononcer des discours ».
Ce geste est la mise en pratique de ce que le Saint-Père a demandé dans son message à l’occasion de la Journée mondiale des communications sociales 2016 : favoriser une culture de la rencontre capable de bâtir « des ponts et non des murs ».
