Cellules - Pixabay CC0

Jubilé des détenus, avec le card. Baldisseri

«Les erreurs n’annulent pas la dignité humaine»

Share this Entry

Le secrétaire général du synode des évêques, le cardinal Lorenzo Baldisseri, a célébré le jubilé des détenus avec les détenus et le personnel de la prison romaine Regina Coeli, le 1er mai, rapporte L’Osservatore Romano.
Au cours de l’homélie de la messe célébrée dans la chapelle du centre de détention, le cardinal a expliqué que la vraie dignité de l’homme « ne repose par sur ses actions, bonnes ou mauvaises quelles qu’elles soient », mais sur « la valeur de la personne en tant que créature créée et aimée par Dieu » : « aucune faute commise, ni jugement négatif, ou sentence de tribunal ne saurait l’annuler ».
« Humilié, frappé, couronné d’épines, dépouillé de toute valeur aux yeux des hommes, Jésus a donné sa vie par amour pour nous, pour nous associer irrémédiablement à sa dignité de fils de Dieu », a rappelé le cardinal Baldisseri : le Christ « comprend donc très bien » la situation des détenus, « non pour l’avoir lue dans un livre ou vue dans un reportage télé mais parce qu’il l’a vécue ».
Le cardinal a encouragé les détenus à ne pas se décourager et à ne pas avoir peur : si « la solitude vous pèse ou la nostalgie d’une autre vie vous prend, ne vous découragez pas, pensez au Fils de Dieu qui a vécu l’abandon et l’agonie »,  et si vous croyez avoir « touché le fond de l’angoisse et du désespoir », Jésus dit : « Je suis là avec vous, caché dans les plis de votre conscience et je vous aime toujours, parce qu’à mes yeux vous êtes précieux. »
« Nous découvrons finalement que le vrai ennemi n’est pas à l’extérieur de nous-mêmes mais en nous », a continué le secrétaire général du synode, et qu’il est donc possible de récupérer cette conscience qui nous fait dire que « nous pouvons vaincre notre colère et notre insatisfaction, la partie sombre qui est en nous, malgré un passé dont a parfois du mal à se défaire, mais seulement si nous décidons de prendre un nouveau chemin, chemin marqué par la confiance et l’espérance ».
« Nous sommes comme une bougie », a encore expliqué le cardinal italien : « Tant qu’il n’y a pas de flamme, elle ne peut pas éclairer. Il nous arrive souvent de nous sentir comme des bougies éteintes, incapables de faire le bien, riches en talents et en possibilités inexploités. »
Accueillir la bénédiction du Seigneur veut dire, a-t-il ajouté, « allumer cette flamme, commencer à donner de la lumière : je suis certain qu’en chacun de vous se cachent de grands trésors de bonté, d’infinies possibilités d’un amour authentique et désintéressé envers les autres ».
La messe était concélébrée par Mgr Gianfranco Girotti et l’aumônier du pénitencier, le franciscain conventuel Vittorio Trani. Le cardinal a ensuite joué quelques morceaux au piano.

Share this Entry

Océane Le Gall

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel