Quand quelqu’un « ressent dans son cœur » quelque chose qui le « rapproche de Jésus », c’est, explique le pape François, que « l’Esprit Saint est à l’oeuvre » qui offre ainsi une petite leçon de discernement de l’action du Saint-Esprit.
Le pape François a présidé la messe de 7h, ce lundi 2 mai, ne la chapelle de la Maison Sainte-Marthe où il réside, au Vatican.
Dans son homélie, le pape a tout d’abord commenté la première lecture, tirée des Actes des Apôtres, qui rapporte l’histoire de Lydie, une femme juive originaire de Thyatire et installée dans la ville de Philippes, en Macédoine, comme marchande de pourpre. Elle fut touchée par les paroles de Paul, reçut le baptême et offrit l’hospitalité à l’apôtre.
Mais le pape François demande : « Qui a touché le cœur de cette femme? Qui lui a fait dire : ‘Écoutez, parce que c’est vrai’ ? » Il répond : « c’est l’Esprit Saint lui-même qui a fait ressentir à cette femme que Jésus est le Seigneur. » Car, a-t-il ajouté, « l’Esprit Saint se fait témoin de Jésus, et à chaque fois que nous ressentons dans notre cœur quelque chose qui nous rapproche de Jésus, c’est l’Esprit Saint qui travaille en nous ».
Mais le pape a fait observer que l’Esprit qui conduit à Jésus est le même qui le pousse à témoigner : « L’Esprit Saint qui nous a fait connaître Jésus, est le même que celui qui nous pousse à le faire connaître, pas tant à travers des mots, mais à travers un témoignage de la vie. »
Le pape a en effet commenté l’évangile de saint Jean où Jésus parle « d’un double témoignage » : celui de l’Esprit qui « rend témoignage en faveur » de Jésus et celui des baptisé qui lui « rendent témoignage » également.
Le pape François a souligné que le chrétien témoigne que « Dieu est vivant, est ressuscité, est parmi nous, qu’Il célèbre avec nous la mort et la résurrection » chaque fois qu’il « s’approche de l’autel. »
Il témoigne aussi «dans sa vie quotidienne et avec sa façon d’agir » : « C’est le témoignage continu du Chrétien ».
Le pape a en même temps fait observer que souvent « ce témoignage provoque des attaques et des persécutions », car « le témoignage apporte avec lui les persécutions », « des petites, de bavardages et de critiques, aux grandes dont l’histoire de l’Église regorge, et qui mènent les chrétiens en prison et jusqu’à donner leur vie ».
Le pape a conclut, comme à l’accoutumée, en suggérant pour chacun la « grâce à demander » : « Demander à l’Esprit Saint » son aide pour « rendre témoignage à ce que Jésus a dit et fait », de façon à ce que ce que « la mondanité, les choses faciles, les choses qui viennent du père même du mensonge, du prince de ce monde, le péché, n’éloigne pas du témoignage ».
