« Le pape François se rendra très probablement au camp de concentration d’Auschwitz », lors de sa visite à Cracovie (Pologne), en juillet prochain, annonce le père Federico Lombardi SJ, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège.
Il rappelle que tous les papes qui sont allés à Cracovie se sont aussi rendus à ce camp d’extermination nazi qui a fait plus d’un million et demi de victimes.
Le P. Lombardi a annoncé cette possibilité, au siège de Radio Vatican, à l’occasion de la Journée de la mémoire de la Shoah, le 27 janvier, et de la présentation du livre d’un survivant d’Auschwitz, Alberto Mieli, écrit avec sa petite-fille Ester : « Nous étions juifs : c’était notre seul crime » (Eravamo ebrei : Questa era la nostra unica colpa, chez Marsilio Editore), rapporte Radio Vatican.
Le directeur de la Salle de presse du Vatican a évoqué les visites de saint Jean-Paul II, Benoît XVI et du pape François au Mémorial de la Shoah de Yad Vashem, à Jérusalem, et les discours de Jean-Paul II et de Benoît XVI à Auschwitz.
C’est là qu’il a ajouté que le pape François devrait aussi avoir, « dans un avenir relativement proche », une « occasion de prendre la parole là bas ».
Rappelons que le pape François se rendra à Cracovie, environ à 70 km d’Auschwitz, en juillet prochain, à l’occasion de la Journée mondiale de la jeunesse.
Lors du Congrès mondial de la miséricorde d’octobre 2011 à Cracovie, le cardinal Christoph Schönborn avait guidé un pèlerinage à Auschwitz.
Alberto Mieli a non seulement connu l’horreur du camp d’Auschwitz, mais une « marche de la mort » de plus de 600 km dans l’hiver polonais, marche forcée imposée par les nazis fuyant l’arrivée des troupes soviétiques.
« J’ai vu le sommet de la méchanceté humaine », confie Alberto Mieli qui a aussi participé, le 27 janvier, à l’émission Porta a Porta sur la télévision nationale italienne, RAI1, ainsi que sa petite-fille Ester qui souligne l’apparent paradoxe : « Il a réussi à transmettre l’amour. Et il invite les jeunes à ne pas avoir de haine. »
Le P. Lombardi a exprimé sa « vive émotion » de pouvoir vivre la Journée internationale de la mémoire de la Shoah au Vatican, avec l’un des rares survivants des camps nazis encore en vie.
Avec une traduction de Constance Roques
