Il faut « agir avec la plus grande urgence » pour protéger les civils dans les zones de conflits armés, déclare Mgr Auza.
Mgr Bernardito Auza, Observateur permanent du Saint-Siège aux Nations-Unies à New York, est intervenu, mardi 19 janvier, lors du débat du Conseil de sécurité de l’ONU sur la protection des civils dans les conflits armés, rapporte Radio Vatican.
En demandant que « personne ne reste indifférente à cette tragédie», Mgr Auza a suggéré six solutions spécifiques pour empêcher des « attaques délibérées et aveugles contre des civils innocents ».
En premier lieu, il a appelé à « dénoncer cette barbarie sans exception et dans les termes les plus forts possible » : la communauté internationale doit « faire tout son possible pour mettre fin à ces crimes, y compris l’utilisation légitime de la force, bloquant ainsi les atrocités de masse et les crimes de guerre ».
Pour cela, il est nécessaire, selon l’Observateur du Saint-Siège, le renforcement et une meilleure mise en œuvre des instruments et des dispositions adoptées par le Conseil de sécurité de l’ONU pour « protéger les civils dans les conflits armés et pour dénoncer les responsables de ces crimes à la justice ».
Toutefois, « les collectivités et les différents États internationaux devraient avoir la volonté et la disponibilité d’utiliser ces outils », a-t-il affirmé.
Sans ses deux dernières suggestions, Mgr Auza a demandé à la communauté internationale de reconnaître sa responsabilité et de réaffirmer que « la population civile touchée par les crimes de guerre mérite toute l’aide possible ».
Aujourd’hui, « l’ensemble de la communauté internationale » est « impliqué dans ces crimes odieux, par son silence ou par son indifférence », a déploré Mgr Auza.
Il a toutefois remercié au nom du pape François certains pays tels que le Liban, la Jordanie, l’Italie, la Grèce et la Turquie ainsi que les individus qui « tendent la main en signe de solidarité à l’humanité souffrante». Le pape François a lui-même cité ces pays pour leur aide aux réfugiés, dans son discours du 11 janvier dernier au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège.
L’archevêque a également rappelé qu’au début du XX e s. les civils tués dans les conflits armés représentaient 5% de la population, tandis que dans les années quatre-vingt-dix la proportion était de plus de 90%.
Mgr Auza appelé à « vaincre le mal par le bien », à « combattre l’indifférence par la solidarité », et à « regarder au-delà de simples intérêts nationaux et géopolitiques, de manière à épargner au monde le fléau de la guerre».
Mgr Bernardito Auza, UNTV capture
Protéger les civils dans les conflits armés, par Mgr Auza
Six pistes pour une intervention urgente