« Puisse le monde comprendre qu’il y a toujours quelque chose à partager » : c’est le vœu de M. Armindo Fernandes do Espirito Santo Vieira, ambassadeur de l’Angola près le Saint-Siège et Doyen du Corps diplomatique.
Le nouveau Doyen a présenté des vœux de Nouvel An au pape François, ce lundi 11 janvier, au Palais Apostolique du Vatican, lors de la rencontre du pape avec les diplomates.
L’ambassadeur a cité l’exemple de saint François de Paule qui, un jour, avait demandé à « des travailleurs pauvres » de « vérifier dans leurs sacs où, stupéfaits, ils ont trouvé du pain frais » : « Puisse aussi le monde comprendre qu’il y a toujours quelque chose à partager, afin que tous puissent trouver le pain qui rassasie les besoins des hommes. »
M. Fernandes a aussi souligné l’importance de la « déclaration Nostra ӕtate sur les relations de l’Église avec les religions non chrétiennes » publiée en 1965. Elle « se révèle d’autant plus actuelle que jamais », a-t-il dit.
Le « cycle de violences frappe désormais des nations entières, a-t-il constaté, avec des conséquences particulières sur les parties les plus vulnérables des populations : les femmes, les enfants, les jeunes et les personnes âgées ». L’ambassadeur a considéré cette extension de la violence comme « facteur décisif de la crise migratoire actuelle, sans précédent, en ce début de siècle ». « Utiliser le nom de Dieu pour justifier ce chemin est un blasphème ! », a-t-il rappelé en citant le pape.
D’« innombrables situations tragiques » « se produisent dans un monde désireux de paix et appelé au pardon », a déclaré le Doyen. Il a souligné l’importance de la convocation du Jubilé extraordinaire de la miséricorde, car, dit-il en citant le pape, « le mystère de la miséricorde » est « source de joie, de sérénité et de paix ».
En évoquant des voyages apostoliques du pape sur différents continents, l’ambassadeur d’Angola a dit que le pape avait « mis en relief » « l’importance de la tolérance et de la coopération entre les nations ».
« En ouvrant en Afrique, à Bangui, la première Porte sainte du Jubilé de la miséricorde », le pape « a couronné le chemin de l’espérance ». Il « a manifesté au monde que le cœur de l’Église se trouve partout, qu’il est proche surtout de ceux qui souffrent le plus », a ajouté M. Fernandes.
Le Doyen a également souligné les efforts du Saint-Siège dans l’élargissement des « horizons de la réflexion » sur la protection de la Terre et sur le développement durable.
Marina Droujinina
