| Le diocèse de Dipolog, dans le sud des Philippines, a ouvert, hier, 6 janvier 2016, la première étape vers la béatification et la canonisation d’un missionnaire jésuite italien, assassiné à Mindanao au XVIIe, siècle, annonce ce jour le site catholique UCANEWS. « Le P. Palliola avait beau être Napolitain, Italien de naissance, il a manifesté son amour pour Dieu et une grande passion pour sa mission et pour le souci de la population, en particulier la population tribale Subanen », a affirmé l’évêque de Dipolog, Mgr Severo Caermare. Le porte-parole du diocèse, le P. Patrick Dalangin, a expliqué qu’une investigation sur la vie et la mort du P. Palliola avait révélé les conditions de la mort du missionnaire : « Il a été tué à cause de la haine du meurtrier envers l’Église catholique », a-t-il expliqué. Le procès d’investigation va donc se poursuivre pour certifier l’authenticité de la vie du jésuite, sa renommée de sainteté et les miracles attribués à son intercession. Francesco Palliola est né dans une famille noble de Naples, en Italie, le 10 mai 1612. Le 2 janvier 1644, il participait à une expédition aux Philippines avec quarante jésuites, fondant à Mindanao une mission qui le mènerait sur la péninsule de Zamboanga. Il a été tué dans le village de Ponot, le 29 janvier 1648 par un homme de la tribu Subanen, Tampilo, alors qu’il cherchait à persuader le chef de la tribu de renouveler sa foi. Tampilo, qui avait été baptisé dans l’Église catholique, avait quitté celle-ci. S’il est canonisé, le P. Palliola pourrait être le troisième saint des Philippines, après saint Lorenzo Ruiz, de Manille, et saint Pedro Calungsod, de Cebu, et le premier de Mindanao. Les recherches sur la sainteté de Palliola sont le fruit de la collaboration entre le diocèse de Dipolog, les jésuites aux Philippines et les récollets de Saint-Augustin qui ont beaucoup travaillé dans la péninsule de Zamboanga. © Traduction de Zenit, Constance Roques |
