« Notre congrès va nous introduire à une réflexion sur le Concile que le saint pape Jean XXIII avait déjà mis sous le signe de la miséricorde », indique le père Bernard Ardura.
Le président du Comité pontifical des sciences historiques est intervenu lors de la présentation, en salle de presse du Vatican, de la conférence internationale intitulée « Le Concile Vatican II et ses protagonistes à la lumière des archives », ce mardi, 1er décembre.
Organisé par le Comité pontifical des sciences historiques, avec la participation de l’université du Latran, ce congrès de trois jours débutera le 9 décembre.
« De nombreux orateurs qualifiés illustreront ce que fut l’événement ecclésial du Concile à travers un certain nombre de ses protagonistes, a dit le père Ardura, en mettant ainsi en lumière les différents réseaux d’opinion qui jouèrent un rôle important dans la formation des convictions de nombreux Pères conciliaires ».
En élaborant le programme, les organisateurs ont « tenté de tenir compte non seulement de la diversité, mais aussi des différences qui surgirent pendant le Concile », a souligné le père Ardura. « Nous parlons toujours des opinions de la majorité, mais il y avait aussi une minorité et une minorité active », a-t-il ajouté.
Les représentants des autres Églises chrétiennes participeront à la réflexion. « Nous avons invité à prendre la parole à cette conférence des représentants de l’Église orthodoxe russe et ukrainienne et de la Communion anglicane », a communiqué le père Ardura. « Nous aurons également un message du grand rabbin de Rome », a-t-il ajouté.
Pour l’historien Philippe Chenaux, membre du Comité pontifical des sciences historiques et professeur à l’université du Latran, il est « fondamental de lire correctement » les documents du Concile ainsi que de comprendre « le processus d’élaboration des documents ».
« Pour interpréter correctement le Concile, qui est matière essentiellement théologique, il me semble important de revenir aux intentions des Pères, à ce que voulaient faire et dire les Pères qui rédigèrent ces documents, a expliqué le Professeur Chenaux. Par conséquent, la contribution de l’histoire et des historiens pour reconstruire le processus de l’élaboration des textes me semble essentielle pour atteindre une interprétation correcte. De la lecture des textes, nous devons revenir à l’intention des acteurs du Concile. D’où l’importance de cette conférence », a-t-il conclu.