« L’Afrique est une martyre », a diagnostique le pape François.
Comme c’est la tradition, il a répondu aux questions des journalistes, dans l’avion du retour de son voyage en Afrique, le 30 novembre.
L’Afrique est « une martyre de l’exploitation de l’histoire », a dit le pape. Il a avoué aimer ce continent, car il « est victime d’autres puissances ». « Il y a des puissances qui tentent simplement de prendre les grandes richesses de l’Afrique », a-t-il souligné. Mais elles « ne pensent pas aider à développer ce continent : qu’ils puissent travailler, que tout le monde ait du travail… »
Le pape a dit que l’Afrique est « une surprise » pour lui. « Je pensais que Dieu nous surprend, mais l’Afrique aussi est surprenante ! », a-t-il déclaré. « Ils ont un sens de l’accueil très grand, ils sont heureux qu’on leur rende visite. Ce qui m’a frappé, c’est la foule, sa joie, sa capacité à faire la fête avec l’estomac vide. »
« Chaque pays a sa propre identité, a-t-il expliqué. Le Kenya est un peu plus moderne, développé. L’Ouganda a l’identité des martyrs (…) la République centrafricaine a le désir de la paix, de la réconciliation et du pardon. »
« Hier, je suis allé chez les évangéliques, qui travaillent si bien, a continué le pape, et ils sont venus à la messe dans la soirée. Aujourd’hui, je suis allé à la mosquée, j’ai prié à la mosquée, l’imam est monté sur la papamobile pour faire un petit tour parmi les réfugiés. »
En caractérisant la situation politique en République centrafricaine, le pape a affirmé qu’il n’y a « pas de haine ». « Maintenant, ils vont faire les élections, ils ont choisi une présidente de transition : ils recherchent la paix, la réconciliation. »