« C’est un système économique où le centre est l’argent, le dieu de l’argent » : ainsi le pape a-t-il caractérisé la situation économique actuelle.
Il a répondu aux questions sur la justice sociale durant la conférence de presse organisée, comme c’est la tradition, sur le vol retour de son voyage en Afrique, le 30 novembre.
Le pape a encore une fois dénoncé le système économique et politique qui prive les gens de leurs droits fondamentaux. En énumérant les grands problèmes du continent africain, il a parlé de « l’injustice sociale, de l’injustice de l’environnement, de l’injustice (…) de l’exploitation, et de la malnutrition ».
Le pape a parlé de l’idolâtrie de l’argent et en a donné sa définition : « L’idolâtrie, a-t-il dit, c’est quand un homme ou une femme perd sa carte d’identité, c’est-à-dire le fait d’être enfant de Dieu, et préfère se chercher un dieu à sa mesure. Si l’humanité ne change pas, la misère, les tragédies, les guerres, les enfants qui meurent de faim, l’injustice, tout cela continuera. »
Le pape a été bouleversé par sa visite dans l’unique hôpital pédiatrique de la République centrafricaine. « Hier, je suis allé à l’hôpital pédiatrique, l’unique de Bangui et du pays, a-t-il raconté. En thérapie intensive, ils n’ont pas d’oxygène, il y a tellement d’enfants en malnutrition. La femme docteur m’a dit : la plupart d’entre eux vont mourir, parce qu’ils ont la malaria et ils sont mal nourris. »
Il a dit avoir « ressenti de la douleur » en écoutant « les témoignages des jeunes à Kangemi ».
En parlant du droit fondamental à la vie, le pape a dénoncé la guerre comme « la plus grande cause de mort ».