« Chrétiens et musulmans nous sommes frères. Nous devons donc nous considérer comme tels, nous comporter comme tels », déclare le pape François à la mosquée centrale de Bangui, avant d’ajouter : « Ensemble, disons non à la haine, à la vengeance, à la violence, en particulier à celle qui est perpétrée au nom d’une religion ou de Dieu. »
Le pape s’est rendu, en voiture découverte, à la mosquée de Koudoukou, dans le quartier du « Kilomètre 5 », lundi matin, 30 novembre.
Le pape a été accueilli par l’imam Tidiani Moussa Naibi, que le pape a ensuite invité à monter sur sa « papamobile ».
Une foule immense attendait le pape à sa sortie.
« Chers amis, a insisté le pape, je vous invite à prier et à travailler pour la réconciliation, la fraternité et la solidarité entre tous, sans oublier les personnes qui ont le plus souffert de ces événements. Que Dieu vous bénisse et vous protège ! »
Le texte complet de l’allocution du pape François se trouve ici.
« Les chrétiens et les musulmans de ce pays sont condamnés à vivre ensemble et à s’aimer. Mais pour vivre ensemble et nous aimer, nous avons besoin de la solidarité du monde entier », a déclaré pour sa part l’imam de la mosquée centrale, Tidiani Moussa Naibi.
Le texte complet de l’imam se trouve ici.
L’archevêque, Mgr Dieudonné Nzapalainga (qui a accompagné le pape à la mosquée), le pasteur évangélique, Nicolas Guérékoyame-Gbangou (présent à la messe de dimanche), et l’imam président du Conseil musulman de Centrafrique, Oumar Kobine Layama, ont été appelés « les trois saints de Bangui » : ils ont reçu le prix Sergio Vieira de Mello, en août dernier, au Palais des Nations à Genève, pour leur travail commun de réconciliation en Centrafrique.
Dimanche, l’imam Oumar Kobine Layama était présent à l’ouverture de la Porte sainte et à la messe en la cathédrale Notre-Dame.
Trois jeunes chrétiens ont été tués dimanche, 29 novembre, dans ce quartier dangereux du « Kilomètre 5 ». A cette nouvelle, le pape voulait se rendre immédiatement sur place, il en a été dissuadé.