« Les martyrs de l’Ouganda sont les premiers martyrs de l’Afrique moderne et ils sont témoins – tous des laïcs – d’une foi simple, mais très forte », a déclaré le père Federico Lombardi.
Le directeur de la salle de presse du Vatican a parlé de la deuxième étape du voyage du pape François en Afrique à l’antenne de Radio Vatican, le 29 novembre 2015.
« Le thème central » de la visite du pape en Ouganda était « évidemment » « celui du martyre », a affirmé le père Lombardi. « Ils ont subi des souffrances absolument épouvantables et incroyables, pour ce qui est de notre sensibilité actuelle, a-t-il dit, et sont donc considérés comme une véritable source d’inspiration de la foi chrétienne dans ces pays. »
Le père Lombardi a rappelé que les martyrs ougandais étaient non seulement catholiques, mais aussi anglicans : « En tant que chrétiens, ils étaient les témoins du Christ. » « Le pape a évoqué ce témoignage des martyrs comme une source d’inspiration pour la vie commune de l’Église, a souligné le père Lombardi, pour les jeunes, pour les prêtres, pour tous les gens de cette nation. »
« Ces martyrs sont perçus dans toute l’Afrique comme des martyrs particulièrement significatifs et inspirants », a-t-il conclu.
En dressant le bilan du voyage en Ouganda, le directeur de la salle de presse du Vatican a également parlé de la visite du pape à la Maison de la Charité à Nalukolongo, « le premier endroit où avait commencé l’évangélisation » du pays. C’est « un lieu où l’amour chrétien se manifeste plus intensément », a-t-il dit. « L’activité de l’Église catholique en Ouganda, selon le père Lombardi, ainsi que dans toute l’Afrique, mais surtout en Ouganda, dans les soins de santé, dans l’engagement envers le malade, est impressionnante. »
Le père Lombardi s’est attardé sur la situation avec le sida en précisant que les « divers problèmes associés à cette maladie très grave » étaient « sous contrôle depuis ces dernières années, grâce aux efforts de nombreuses personnes, y compris l’Église catholique ». L’Église a « aidé également à trouver des manières de vivre, morales et humaines », « telles que la fidélité conjugale, le rejet de la promiscuité et de la multiplicité des rapports sexuels désordonnés », qui sont « les plus efficaces dans la lutte contre le sida ».
Un autre point fort de cette deuxième étape du voyage africain du pape François fut la rencontre du pape avec les jeunes.
« Les jeunes représentent (…) le futur » de l’Afrique, a dit le père Lombardi. Les rencontres avec eux « sont toujours très agréables, parce que les jeunes s’enthousiasment facilement, spontanément », a-t-il continué. C’est « un moment où le pape se rend compte que sa parole peut être importante pour guider l’avenir de ce pays, de ce continent ». « Le pape a eu la possibilité d’encourager » les jeunes, a continué le père Lombardi, de leur « donner de l’espoir ».
Le pape a rencontré aussi les catéchistes. Cette rencontre « signifie que l’Église se rend compte que les missionnaires, les prêtres ont un grand rôle, mais que les laïcs autochtones sont des personnes qui construisent l’Église », a dit le père Lombardi.
« Sans le travail de la catéchèse, l’Église en Afrique n’existerait pas telle qu’elle existe », a-t-il souligné.
Le pape a été « très efficace », selon le père Lombardi, pendant une autre rencontre – avec les prêtres et les séminaristes. Il leur a rappelé le témoignage des martyrs qui permet de « garder l’Église forte ». Le pape les a appelés à « être fidèles » à leur vocation et à « leur mission ».
Il leur a également parlé de la prière parce qu’il rappelle « toujours que l’union avec Dieu, la relation, le dialogue vivant avec le Christ » est « l’origine, mais aussi la source durable de la vie consacrée dans la foi au service de Dieu et des autres ».