Procession of the Gospel

Screenshot CTV - Procession of the Gospel

Dialoguer avec qui ne nous ressemble pas, pardonner à qui a fait du mal

Le défi de la paix au stade de Bangui

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« Dialoguer avec celui qui ne nous ressemble pas, pardonner à celui qui nous a fait du mal » : le pape François exhorte les baptisés de Centrafrique à relever le défi de la construction de la paix dans leur pays, lors de la messe au stade de Bangui,  ce lundi 30 novembre 2015.

Le pape a célébré en présence de quelque 30 000 personnes à l’intérieur du stade Barthélémy Boganda, tandis qu’à l’extérieur, les foules suivaient la célébration sur écrans géants. 

La présidente Mme Catherine Samba-Panza a participé à la messe. Elle a échange la paix du Christ avec les représentants des autorités du pays et elle salué le pape au terme de la célébration.

Pour célébrer aux côtés du pape, Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, président de la Conférence des évêques, et le cardinal ghanéen, Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix. 

Le pape a utilisé la croix pastorale en ébène qui lui a été offerte lors de la messe de la cathédrale de Bangui, hier, dimanche.

En cette fête de saint André, l’Evangile propose le récit de l’appel d’André et de Pierre, de Jacques et Jean.

Avant la bénédiction finale, le pape a voulu adresser publiquement ses voeux au patriarche oecuménique Bartholomaios Ier, pour la fête de Saint-André, saint patron du patriarcat, des voeux « de bonheur, de fraternité » : « Je demande au Seigneur de bénir nos Eglises sœurs », a dit le pape.

Dans son homélie, le pape a notamment appelé les Centrafricains à la fidélité aux exigences de l’Evangile pour que le pays change: « Chrétiens de Centrafrique, chacun de vous est appelé à être, par la persévérance de sa foi et par son engagement missionnaire, artisan du renouveau humain et spirituel de votre pays. »

Et voici comment le pape a décliné ces exigences de l’Evangile dans la vie des centrafricains aujorud’hui: « Rendons grâce au Seigneur pour sa présence et pour la force qu’il nous donne dans le quotidien de nos vies lorsque nous sommes confrontés à la souffrance physique ou morale, à une peine, à un deuil; pour les actes de solidarité et de générosité dont il nous rend capables; pour la joie et l’amour qu’il fait briller dans nos familles, dans nos communautés, malgré, parfois, le dénuement, la violence qui nous entoure ou la crainte du lendemain; pour l’audace qu’il met en nos âmes de vouloir créer des liens d’amitié, de dialoguer avec celui qui ne nous ressemble pas, de pardonner à celui qui nous a fait du mal, de nous engager dans la construction d’une société plus juste et plus fraternelle où personne n’est abandonné. »

Le texte complet de son homélie se trouve ici.

Comme en écho à l’appel du pape, Mgr Nzapalainga a lancé cet appel avant la bénédiction finale : « Devant vous, j’invite tous les centrafricains sans distinction d’ethnie et de religion, à s’engager à construire ensemble une Centrafrique fraternelle et prospère. Dans la perspective d’un renouveau fondé sur la pleine cohésion sociale, nous entretenons le rêve d’une nation prospère, libre et démocratique, unie et fraternelle. »

Le texte complet de son allocution se trouve ici.

Parmi les cadeaux, le pape a béni la représentation d’une Sainte Famille en ébène. Une femme qui apportait un cadeau et a reçu une bénédiction et un chapelet du pape est repartie, émue, en dansant.

Le pape a pour sa part offert des ostensoirs à tous les évêques pour encourager l’adoration perpétuelle du Saint-Sacrement dans leurs diocèses.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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