« Comment voir la main de Dieu dans les tragédies de la vie ? » : le pape François relève cette question d’un jeune de Nairobi, lors de sa rencontre avec la jeunesse du Kenya au stade Karasani de la capitale, ce vendredi 27 novembre. Il constate : il n’y a pas de réponse, il y a un « chemin », celui du Christ. Pour s’aider sur ce chemin, le pape vide sa poche et montre aux jeunes ce qu’il porte toujours avec lui.
« Des comportements sont destructeurs, résume le pape. On cherche un bonheur passager mais cela finit par te détruire… Manuel ! C’est une question de prof de théologie que tu as posée ! Comment comprendre que Dieu est notre Père ? Comment voir la main de Dieu dans les tragédies de la vie ? Comment trouver la paix de Dieu ? »
« Cette question, fait observer le pape, les hommes et les femmes du monde se la posent d’une façon ou d’une autre. Et ils ne trouvent pas d’explication. Il y a des questions qui ne trouvent pas d’explication : comment voir la main de Dieu dans une tragédie de la vie ? »
Puis il réfléchit et dit : « Une seule réponse… Non, pas de réponse, un seul chemin ! Regarder le Fils de Dieu : Dieu l’a livré pour tous nous sauver. Dieu lui-même s’est fait tragédie. Dieu lui-même s’est laissé détruire sur la croix. Quand vous ne comprenez pas, que le monde te tombe dessus, regarde la croix : là, l’échec de Dieu, la destruction de Dieu, mais un défi pour notre foi, l’espérance, parce que l’histoire ne s’est pas terminée par cet échec, mais dans la résurrection qui nous a tous renouvelés. »
Puis le pape confie aux jeunes quelque chose qu’il n’a encore jamais dit : « Je vais vous faire une confidence (il est midi, vous avez faim ?) je vais vous faire une confidence. Dans ma poche j’ai toujours deux choses : un chapelet, pour prier. Et une chose qui semble étrange. C’est l’histoire de l’échec de Dieu ! C’est un Chemin de croix, un petit Chemin de croix : comment Jésus a souffert depuis sa condamnation à mort jusqu’à son ensevelissement. Avec ces deux choses, je fais du mieux que je peux. Mais grâce à ces deux choses, je ne perds pas l’espérance. »