Pope Francis' meeting with the youth at the Kasarani stadium in Nairobi

PHOTO.VA - OSSERVATORE ROMANO

Avec le pape François, les jeunes du stade renoncent au tribalisme

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Rencontre avec les jeunes de Nairobi (1)

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Avec le pape François, les jeunes rassemblés au stade Karasani de Nairobi (Kenya), en présence du président Uhuru Kenyatta et de son épouse Margaret, renoncent au tribalisme « qui divise et détruit » par un geste qui est une leçon pour toute l’Afrique, ce vendredi matin, 27 novembre.

Le pape en effet répondu à une jeune qui a « mentionné le tribalisme », a relevé le pape, avant d’ajouter : « Le tribalisme détruit : c’est avoir les mains cachées dans le dos et tenir une pierre dans chaque main, prêt à les jeter contre quelqu’un d’autre. »

Le pape a indiqué trois façons de vaincre le tribalisme : « par l’écoute, par le cœur et par la main ». « Avec l’écoute : quelle est ta culture ? pourquoi est-ce ainsi ? pourquoi ta tribu a-t-elle cette coutume ? ta tribu se sent-elle supérieure ou inférieure ? Avec le cœur : une fois que j’ai écouté la réponse, avec mes oreilles, j’ouvre mon cœur. Avec les mains : et je tends la main pour continuer le dialogue ! »

Mais le pape a aussi averti : « Si vous ne dialoguez pas, il y aura toujours du tribalisme, des divisions, comme un ver qui grandit dans la société. »

Le 26 novembre, a rappelé le pape, a été « déclaré jour de prière et de réconciliation », il a donc proposé ce geste, comme un immense renoncement collectif, un immense « non » au tribalisme : un véritable… exorcisme !

Le pape a invité les deux jeunes qui ont témoigné, Linette et Manuel, à venir lui donner la main et il a proposé que « tous dans le stade se mettent debout et se donnent la main, comme un signe contre le tribalisme et comme un signe que le Kenya est une Nation ».

Un geste imité par tous, avec le pape et le président, la Première Dame, les autorités, les évêques, les musiciens…

« Vaincre le tribalisme, a ajouté le pape, c’est un travail de tous les jours, travail de l’écoute, travail de l’ouverture du cœur, de la main : se donner la main les uns les autres ! »

Puis le pape a invité à se « serrer la main » et il s’est mis à serrer la main de tous les jeunes autour de lui.

Il a ajouté plus tard : « Demandez à Jésus, priez le Seigneur pour qu’il vous donne la force de détruire le tribalisme, tendre les mains, avoir le courage de ne pas vous laisser corrompre, pour qu’il vous donne de communiquer en frères avec sourire, une bonne parole, un geste d’aide, par la proximité. »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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